Le prix des carburants repart à la hausse en Belgique à partir de ce samedi 29 mars 2025. Les automobilistes belges devront payer plus cher pour faire le plein, conséquence directe de l’évolution des cours pétroliers mondiaux.
Cette augmentation concerne principalement l’essence, qui franchira un nouveau seuil symbolique, ravivant les inquiétudes liées au pouvoir d’achat. Ce mouvement de prix relance également le débat autour des taxes sur les carburants et de la dépendance énergétique du pays.
Un prix maximum de 1,89 euro le litre d’essence 95 (E10)
À compter de ce samedi, le litre d’essence 95 (E10) atteindra un prix maximum de 1,8890 euro dans les stations-service belges. Cette hausse a été annoncée officiellement par le Service public fédéral Économie, qui actualise régulièrement les tarifs de référence des produits pétroliers en fonction des fluctuations du marché international. Le prix du litre augmente de 2,3 centimes par rapport au tarif précédent.
Ce nouveau tarif est directement lié à la reprise des cours du pétrole brut sur les marchés internationaux. Le baril de Brent, référence européenne, a connu une remontée continue depuis le début de l’année, stimulée par une demande en hausse et des tensions persistantes dans certaines zones de production. Cette conjoncture entraîne mécaniquement une répercussion sur les produits raffinés, dont fait partie l’essence.
En Belgique, le prix à la pompe est composé de plusieurs éléments : le coût du produit lui-même, les marges des distributeurs, et surtout les taxes. Une part importante du prix final est constituée par des prélèvements tels que la TVA et les accises, qui restent fixes ou semi-flexibles selon les volumes de consommation. Ce système implique que, même lorsque le cours du brut varie modérément, l’impact sur le prix payé par le consommateur peut être amplifié.
Il est important de noter que le prix communiqué par le SPF Économie constitue un plafond, et non une obligation tarifaire. En pratique, les stations peuvent décider de proposer un prix inférieur, mais dans un contexte de hausse généralisée, la majorité d’entre elles s’alignent souvent sur ce maximum.
Un contexte de tension persistante sur les marchés et dans les foyers
Cette augmentation s’inscrit dans un contexte où les ménages sont déjà confrontés à une série de hausses de coûts, notamment sur les biens de consommation courante et l’énergie. Le carburant constitue une dépense contrainte pour une grande partie de la population, en particulier pour les travailleurs pendulaires et les zones rurales où les transports en commun sont moins accessibles.
L’augmentation du prix de l’essence intervient aussi à un moment où les appels à une réforme de la fiscalité sur les carburants se multiplient. Plusieurs associations de défense des consommateurs et syndicats dénoncent l’absence de mécanismes d’atténuation pour protéger les foyers modestes face à ces hausses régulières. Le régime des accises mobiles, suspendu pendant un temps, n’a pas été réactivé, bien qu’il permettait de limiter les hausses de prix en réduisant temporairement les taxes prélevées par l’État.
Les automobilistes doivent donc composer avec un contexte économique incertain, dans lequel le carburant redevient un facteur central de préoccupation budgétaire. À court terme, aucune mesure de compensation n’est prévue par le gouvernement fédéral, malgré les sollicitations de plusieurs partis et organisations.