Le président américain Donald Trump a évoqué la possibilité d’une augmentation des droits de douane sur les importations automobiles, avec un taux prévisionnel de 25 %. Une mesure qui pourrait affecter directement l’industrie automobile européenne, notamment en Belgique, un acteur clé dans la production et l’exportation de véhicules.
Les relations commerciales entre l’UE et les États-Unis risquent également de se détériorer, affectant l’ensemble de l’économie belge. À long terme, la Belgique devra peut-être ajuster ses stratégies commerciales pour faire face à ce défi économique majeur.
Un plan de protectionnisme commercial
Le 18 février 2025, Donald Trump a annoncé son intention de relever les droits de douane sur les véhicules importés, visant un taux de 25 %. Cette décision s’inscrit dans une volonté de protéger l’industrie automobile américaine en réduisant les déficits commerciaux et en incitant les entreprises étrangères à délocaliser une partie de leur production aux États-Unis.
Pour les États-Unis, il s’agit d’une nouvelle mesure de protectionnisme commercial visant à renforcer l’industrie locale. Cependant, pour les producteurs européens, cette hausse des droits de douane pourrait avoir des conséquences immédiates et notables, notamment pour les entreprises belges.
En Belgique, Volkswagen et Audi, deux marques majeures dans le secteur automobile, possèdent d’importantes usines de production et une grande partie de leur production est destinée à l’exportation, notamment vers les États-Unis. Une hausse des droits de douane sur ces véhicules aurait un double impact : d’une part, les coûts de production pourraient augmenter, affectant la compétitivité des véhicules produits dans le pays.
D’autre part, une partie de ces coûts supplémentaires pourrait être répercutée sur le consommateur américain, augmentant ainsi le prix des voitures importées et réduisant la demande. Cela pourrait entraîner des ajustements dans la stratégie de production des entreprises belges, voire une réévaluation de leur présence sur le marché américain.
Les répercussions sur l’économie belge et ses exportations
La Belgique est un acteur clé dans l‘industrie automobile européenne. Non seulement le pays est un important centre de production pour plusieurs grandes marques, mais il est aussi un point stratégique pour l’exportation de véhicules. Le port d’Anvers, l’un des plus grands ports européens, joue un rôle majeur dans le transit de véhicules, notamment vers les États-Unis. L’introduction de droits de douane supplémentaires pourrait avoir des conséquences économiques importantes pour cette industrie.
La Belgique exporte chaque année une grande quantité de véhicules, principalement vers l’Amérique du Nord, et une augmentation des tarifs douaniers pourrait dissuader certains importateurs américains d’acheter des véhicules européens. Cela pourrait se traduire par une baisse de la demande pour les voitures belges, un ralentissement des productions locales, ainsi qu’une augmentation des stocks non écoulés. En conséquence, la Belgique pourrait voir son secteur automobile directement impacté par cette guerre commerciale, entraînant une perte de compétitivité pour les entreprises locales. Ces défis pourraient également avoir un effet domino sur l’ensemble de l’économie belge, notamment sur l’emploi et l’investissement dans ce secteur stratégique.
À long terme, ces mesures protectionnistes pourraient conduire à une réévaluation des stratégies commerciales, avec un déplacement éventuel des investissements belges vers d’autres marchés moins soumis à ces hausses de droits de douane. Les entreprises belges devront peut-être chercher à diversifier leurs exportations ou à repenser leurs chaînes de production pour limiter les impacts d’une guerre commerciale accrue.