Emploi en Belgique : hausse attendue des licenciements en 2026

Une PME sur cinq en Belgique prévoit des licenciements début 2026, dans un contexte économique incertain et de baisse des intentions d’embauche.

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Emploi en Belgique : hausse attendue des licenciements en 2026. Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

Les intentions de licenciement repartent à la hausse dans les PME belges. D’après le baromètre SD Worx, 20 % d’entre elles envisagent de réduire leurs effectifs au premier trimestre 2026, un niveau inédit depuis près de huit ans.

Toutes les régions du pays sont concernées. À Bruxelles, une PME sur quatre prévoit de licencier, soit 25 %, contre 12 % il y a six mois. En Flandre, le chiffre passe de 12 % à 21 %, tandis qu’en Wallonie, 16 % des PME envisagent une réduction de personnel. La tendance est donc nationale, avec une accélération marquée depuis le printemps 2025. Selon SD Worx, prestataire de services en ressources humaines, ce niveau d’intention n’avait plus été atteint depuis environ huit ans. L’enquête a été menée en ligne début décembre 2025 auprès de 535 PME comptant de 1 à 250 salariés.

Des recrutements toujours en retrait

Parallèlement, les prévisions de recrutement restent faibles. Seules 28 % des PME interrogées souhaitent embaucher début 2026, un niveau comparable à celui du printemps dernier. La prudence domine, notamment en Flandre (26 %) et en Wallonie (32 %). À Bruxelles, une légère reprise est observée (32 %), après une forte baisse au trimestre précédent. Ce recul des embauches s’accompagne d’un climat d’incertitude dans plusieurs secteurs. L’industrie et la construction apparaissent comme les plus pessimistes, tandis que le commerce et les services conservent une attitude plus modérée.

Acerta prévoit aussi une hausse des licenciements

Un second sondage, réalisé par Acerta en novembre 2025, confirme ces observations. Sur un échantillon de 250 PME de plus petite taille (1 à 100 travailleurs), 17 % déclarent vouloir licencier du personnel en CDI. En outre, 10 % des dirigeants envisagent de ne pas renouveler les contrats à durée déterminée. Les difficultés de recrutement persistent. Plus de six PME sur dix déclarent qu’il sera difficile, voire impossible, de trouver des profils adaptés. Acerta recommande un investissement accru dans la formation interne, notamment via le reskilling et l’upskilling.

Alors que l’économie reste fragile, ces indicateurs traduisent un repli de la confiance au sein des petites et moyennes entreprises. La tendance observée depuis plusieurs mois semble se confirmer à l’approche de 2026, avec des conséquences directes sur l’emploi.

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