Harvard ferme ses portes aux étudiants belges, la princesse Élisabeth en première ligne

La fin de l’accueil d’étudiants étrangers à Harvard redéfinit les perspectives d’éducation internationale pour de nombreux jeunes, y compris la princesse Élisabeth.

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Princesse Elisabeth a Harvard
Harvard ferme ses portes aux étudiants belges, la princesse Élisabeth en première ligne : Crédit : VRT | Econostrum.info - Belgique

L’université de Harvard ne pourra plus accueillir d’étudiants étrangers dès la prochaine rentrée académique. Cette décision, tombée le jeudi 23 mai 2025, marque un tournant majeur dans la politique éducative américaine. 

Elle découle de la révocation immédiate de la certification SEVIS de l’établissement par la ministre américaine de la Sécurité intérieure, Kristi Noem. Ce changement réglementaire affecte directement plusieurs étudiants belges, dont cinq de la KU Leuven et la princesse héritière Élisabeth, soulevant de nombreuses interrogations sur l’avenir académique de ces jeunes et sur la place des étrangers dans les grandes universités américaines.

Une décision inattendue qui fragilise la diversité à Harvard

Harvard, prestigieuse université située à Cambridge dans le Massachusetts, comptait environ 6 700 étudiants internationaux, représentant 27 % de son effectif total. La révocation de sa certification SEVIS interdit désormais l’inscription de tout étudiant nécessitant un visa F ou J, les deux statuts généralement requis pour les étudiants étrangers. Cette mesure a été rendue publique par une lettre officielle du ministère de la Sécurité intérieure, sans préavis ni explication détaillée, plongeant les établissements et leurs étudiants dans une incertitude immédiate.

Du côté belge, cinq étudiants de la KU Leuven actuellement en programme à Harvard sont directement touchés. Ces étudiants, principalement inscrits dans des filières médicales, ont vu leur avenir académique brutalement remis en question. L’université flamande a annoncé qu’elle allait contacter chacun de ses étudiants et les soutenir dans les démarches nécessaires. Historiquement, Harvard accueillait chaque année une douzaine d’étudiants issus de la KU Leuven.

Le cas de la princesse Élisabeth, héritière du trône belge, a attiré une attention médiatique particulière. Elle vient de terminer sa première année à Harvard, intégrée dans un programme d’études internationales. Le Palais royal a confirmé suivre la situation de près, relate Sudinfo. La porte-parole Lore Vandoorne a déclaré à HLN : « Ce que cela va changer – et si cela change quelque chose – ne sera clair que dans les prochains jours ou semaines. Nous analysons actuellement la situation. » Le directeur de la communication, Xavier Baert, a ajouté : « Il faut examiner cela calmement et attendre. Beaucoup de choses peuvent encore se passer. »

Incertitudes et réactions institutionnelles face à une mesure radicale

La révocation de la certification SEVIS de Harvard soulève de nombreuses questions sur les motivations politiques derrière cette décision. Si les autorités américaines invoquent des considérations sécuritaires, aucune explication détaillée n’a encore été fournie publiquement. Cette opacité renforce l’inquiétude des universités partenaires à l’international, qui considèrent Harvard comme un pilier de la recherche mondiale.

Pour les étudiants belges concernés, les répercussions sont immédiates : suspension potentielle des cours, incertitudes sur les équivalences, recherche précipitée d’alternatives académiques. Le préjudice n’est pas seulement académique mais aussi financier et personnel. Des frais de scolarité, des bourses, des logements ont été investis pour une année d’étude qui pourrait ne pas se poursuivre.

Les établissements belges restent en attente de clarifications de la part des autorités américaines. La KU Leuven a indiqué qu’elle resterait mobilisée pour ses étudiants. Du côté politique, le silence reste de mise, en attendant une position européenne potentiellement concertée face à ce qui pourrait faire jurisprudence pour d’autres universités américaines.

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