Chaque année, de nouvelles tendances émergent chez les jeunes en matière d’orientation professionnelle. À l’heure où la génération Z entre pleinement dans la vie active, ses préférences bousculent les représentations traditionnelles du monde du travail.
Portée par la technologie, la visibilité numérique et la quête de sens, cette génération affiche des choix surprenants. Une enquête récente révèle les métiers les plus convoités, et certains résultats créent la surprise.
L’influence dépasse les métiers classiques dans le classement
Une étude publiée par Diplomeo en mars 2025, menée auprès de 3 448 jeunes âgés de 16 à 25 ans, dévoile une hiérarchie inattendue dans les métiers les plus rêvés. En tête de liste figure le métier d’influenceur, plébiscité par 17,3 % des répondants. Ce chiffre confirme une tendance amoureuse depuis plusieurs années : les jeunes ne perçoivent plus les réseaux sociaux comme un simple loisir, mais comme un levier professionnel à part entière. Être influenceur incarne une forme de liberté, d’expression personnelle et une potentielle réussite économique.
En deuxième position arrive le métier de vétérinaire, avec 15,2 % des voix. Ce choix, plus traditionnel, traduit un attachement constant aux animaux, mais aussi à la dimension affective et utile de ce métier. Viennent ensuite professeur (11,4 %), médecin (9,3 %) et ingénieur (8,6 %), tous associés à des parcours exigeants, mais stables et porteurs de sens pour cette jeunesse souvent confrontée à l’incertitude.
Le contraste entre ces professions est révélateur. D’un côté, les métiers du numérique incarnent l’autonomie, la créativité et la nouveauté. De l’autre, les métiers du soin et de l’enseignement traduisent un attachement à la transmission et à l’aide à autrui. Le métier de pompier, bien qu’en dehors du top 5, continue de susciter des vocations, preuve que l’engagement et le reste au service sont des moteurs puissants pour une partie des jeunes.
Entre quête de visibilité, utilité sociale et indépendance
Derrière ces choix se cache une logique plus profonde : la recherche d’indépendance, de visibilité, mais aussi de sens. L’influenceur est devenu un modèle hybride : à la fois entrepreneur, créatif et figure publique. Pour une génération née avec Internet, ce métier incarne une forme d’accomplissement personnel et professionnel. Il permet de s’affranchir des codes hiérarchiques traditionnels et de créer son propre univers.
Parallèlement, les jeunes restent attirés par des professions utiles à la société. Médecin, professeur, psychologue ou encore infirmier figurent parmi les réponses les plus fréquentes. Ces métiers sont valorisés non seulement pour leur stabilité, mais aussi pour leur impact direct sur la vie des autres. La pandémie de Covid-19 et les crises environnementales ont renforcé ce besoin de contribuer positivement au collectif.
L’étude révèle également des différences sensibles entre les genres. Les jeunes femmes se projettent davantage dans les métiers du soin, de l’éducation ou de la communication. Les jeunes hommes, eux, s’orientent plus vers l’univers technologique ou les métiers plus exposés comme celui d’influenceur. Une autre tendance marquante concerne l’éthique : une majorité des répondants déclare vouloir exercer un métier compatible avec leurs valeurs personnelles, qu’il s’agisse de respect de l’environnement, d’égalité ou d’équilibre vie pro/vie perso.