Valérie Glatigny a annoncé la suspension de l’inspection de la gratuité des fournitures scolaire. Les associations s’inquiètent du devenir du dispositif.
La suspension de l’inspection de la gratuité scolaire fait débat
La ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny, a suspendu l’inspection scolaire dans les écoles depuis la rentrée. Ainsi, la vérification de l'application des règles relatives au système d’aide a été arrêtée au niveau des écoles, ce qui inquiète au plus haut point certains organismes concernés.
C’est le cas de la Ligue des familles, de la FAPEO, de l’UFAPEC ainsi que du délégué général aux droits de l’enfant. Toutefois, la ministre se montre plutôt rassurante en affirmant que la suspension est seulement temporaire et que le dispositif de gratuité scolaire est maintenu.
Une réponse à l'appel des directions d’écoles
Les différentes organisations de défense, dont la Ligue des familles, la FAPEO, l’UFAPEC et le délégué général aux droits de l’enfant, ont appris que la ministre de l’Éducation a suspendu la vérification des règles de gratuité scolaire dans les écoles par l’Inspection scolaire. « La suspension est annoncée comme provisoire, mais aucune date de reprise n’a été communiquée. Les inspections déjà prévues dans les écoles ont été annulées », regrettent-ils dans un communiqué.
« La politique de gratuité ne change pas », a assuré de son côté, la ministre via sa porte-parole. Cette suspension découle, précise son cabinet, d’un appel à l’aide des directions d’école, submergées par la charge administrative à la rentrée scolaire. « Nous voulons travailler en confiance avec les directions d’école, dans le respect de leur autonomie. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de contrôle. Si une situation s’avère irrégulière, elle sera dénoncée et une inspection sera effectivement réalisée. »
Une situation difficile pour les parents
Les organisations de défense affirment que l'inspection est essentielle. Ainsi, une suppression de la vérification mettrait les parents dans une situation désavantageuse. « Avant que cette inspection soit mise en place, les parents à qui des écoles demandaient des frais illégaux ne savaient pas vers qui se tourner. Il est difficile pour un parent d’entamer une procédure contre l’école de son enfant, et plus encore pour ceux déjà en situation financière délicate avec l’école. Il est donc essentiel que des contrôles aient lieu de manière proactive, sans que les parents aient à signaler les frais scolaires problématiques et à se mettre en difficulté vis-à-vis de l’école », ont-ils ajouté.
Bien que la ministre ait rassuré les associations qui gravitent autour des familles concernant leurs inquiétudes relatives à la suppression de la gratuité scolaire, celles-ci restent sceptiques. « Si la surcharge de certaines directions est compréhensible, d’autres mesures doivent être prises pour y faire face, en dehors de la suspension du respect des droits des parents, eux aussi surchargés financièrement à la rentrée », précisent-ils dans leur communiqué.