Les difficultés se multiplient pour le géant français du gaming Ubisoft. Après le faible lancement de Star Wars: Outlaws et l’effondrement majeur de l’entreprise en bourse, Ubisoft fait aujourd’hui face à un nouveau challenge.
Une entreprise en difficulté et des investisseurs confus
L’une des conséquences de cette crise traversée par Ubisoft est le report du lancement du jeu vidéo Assassin’s Creed: Shadows, un jeu très attendu, dont la sortie était prévue pour le 15 novembre, mais a été repoussée jusqu’au 14 février 2025. Parmi les raisons qui ont poussé l’entreprise à reporter la date de sortie de son nouveau jeu, l’on citera les résultats « légers » de Star Wars: Outlaws sorti le 30 août 2024. Mais selon l’annonce d’Ubisoft, l’entreprise prévoit surtout d’accorder plus de temps au raffinement du jeu afin qu’il soit à la hauteur des espérances des joueurs et des grandes ambitions de la compagnie.
Cette confusion a propagé l’incertitude parmi les investisseurs de l’entreprise et ses actionnaires. En bourse, les actions de l’entreprise ont fortement réagi à ces déboires et ont chuté de 55 % en 1 année, atteignant le prix de 11,42 € par action, soit 2,25 € de moins qu’il y a deux semaines. Ubisoft, de son côté, a annoncé revoir à la baisse ses objectifs financiers pour l’année 2024-2025, avec un net bookings d’environ 1,95 milliard d’euros, puis entre 350 et 370 milliards lors du second trimestre de 2024-2025. « La performance de notre deuxième trimestre n’a pas été à la hauteur de nos attentes, et nous sommes déterminés à y remédier rapidement et fermement », a déclaré le cofondateur et actuel PDG Yves Guillemot.
Un avenir incertain pour Ubisoft et des licenciements possibles
À la suite des multiples difficultés rencontrées par l’éditeur et développeur de jeux Ubisoft, le PDG Yves Guillemot annonce qu’une transformation de l’entreprise est en cours et que celle-ci prend plus de temps que prévu à montrer ses résultats. Face à cela, les investisseurs et actionnaires d’Ubisoft jugent nécessaire d’effectuer un changement de direction et, éventuellement, des réductions de personnel.
Ubisoft, qui emploie près de 21’000 personnes réparties parmi leurs différents studios dans le monde, voit toute son infrastructure menacée. Certains investisseurs ont d’ailleurs suggéré une privatisation de l’entreprise afin d’améliorer ses performances en se débarrassant des contraintes du marché boursier.
Les subventions fournies par l’État français, en plus de l’Union européenne, visant à soutenir l’innovation dans l’industrie du jeu vidéo, pourraient aussi être affectées. Ces subventions sont cruciales pour Ubisoft, car elles lui permettent de rester compétitive dans le secteur des jeux vidéo face aux géants étasuniens, chinois ou japonais. De ce fait, si Ubisoft n’arrive pas à résoudre les problèmes qu’elle rencontre, l’accès aux aides de l’État français et de l’UE pourraient grandement être compromis. Cela mettrait en danger sa compétitivité à l’échelle mondiale et jusqu’à son existence.