La richesse des familles royales suscite un intérêt constant à travers le monde. Certaines monarchies affichent un train de vie sobre, tandis que d’autres accumulent des fortunes impressionnantes.
Le roi Charles III du Royaume-Uni est aujourd’hui l’un des monarques les plus riches, avec une fortune en nette augmentation depuis son accession au trône. Cette disparité soulève des questions sur le rôle et l’image des monarchies dans les sociétés contemporaines.
Charles III : une fortune en forte progression grâce à des actifs diversifiés
Le roi Charles III dispose d’une fortune personnelle estimée à 760 millions d’euros, soit 320 millions de plus que celle de sa mère, la reine Elizabeth II, à la fin de son règne, relate RTL info. Cette augmentation s’explique par un portefeuille d’investissements performants, un vaste patrimoine immobilier et une collection privée d’objets de valeur comprenant voitures, bijoux, œuvres d’art et timbres. Le Guardian estime même la valeur totale de ses possessions à près de 2 milliards d’euros. Cette richesse reflète l’évolution des revenus et des actifs du souverain depuis son couronnement.
Malgré ce chiffre élevé, Charles III reste largement devancé par certains monarques asiatiques et du Moyen-Orient. Le roi Salmane d’Arabie saoudite est à la tête d’une fortune collective évaluée à 1 500 milliards d’euros, alimentée principalement par les réserves pétrolières du royaume. Quant au roi de Thaïlande, Vajiralongkorn (Rama X), sa fortune personnelle avoisine les 50 milliards d’euros. Il détient plus de 6 560 hectares de biens immobiliers stratégiques, ainsi que des participations majeures dans le secteur bancaire et la construction. Il possède également 38 avions, 300 voitures de luxe et 50 bateaux, témoignant d’un style de vie ostentatoire.
Monarchies d’Asie, du Golfe, Europe : des fortunes contrastées
Au-delà de ces souverains, d’autres figures royales se démarquent par leur richesse. Le sultan de Brunei, Hassanal Bolkiah, possède une fortune estimée à 30 milliards d’euros, issue des ressources pétrolières. Au Maroc, le roi Mohammed VI contrôle une large part de l’économie via une holding présente dans plusieurs secteurs clés, avec une fortune estimée à 6 milliards d’euros. L’État marocain consacre annuellement 280 millions d’euros au fonctionnement de la monarchie.
En Europe, le prince Hans-Adam II de Liechtenstein est l’un des monarques les plus riches, avec une fortune estimée entre 7 et 10 milliards d’euros. Sa fondation gère des actifs agricoles, immobiliers et bancaires, dont la Liechtenstein Global Trust, la première banque privée détenue par une famille royale, avec plus de 350 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Le Grand-Duc Henri de Luxembourg suit avec environ 5 milliards d’euros, issus principalement d’investissements et de patrimoine immobilier.
En Espagne, l’ancien roi Juan Carlos I possède encore plus de 2 milliards d’euros malgré les scandales financiers qui l’entourent. Son fils, le roi Felipe VI, a pris ses distances avec ces affaires. Le prince Albert de Monaco détient une fortune supérieure à un milliard d’euros. La reine Beatrix des Pays-Bas, aujourd’hui retirée, possède environ 250 millions d’euros, notamment grâce à des actions dans la compagnie pétrolière Shell, tandis que le couple royal actuel des Pays-Bas détient une fortune plus modeste, estimée à 60 millions d’euros.
Qu’en est-il du roi des Belges ?
La famille royale belge se distingue par une relative discrétion sur son patrimoine. Le roi Philippe reçoit une allocation annuelle d’environ 15 millions d’euros, tandis que la famille royale dans son ensemble bénéficie de 45 millions d’euros. La valeur réelle de la fortune privée du roi reste inconnue. En 1999, une estimation controversée avait évalué la fortune du roi Albert II à 2,3 milliards d’euros, chiffre contesté par le palais qui l’a ramené à 12,3 millions. Le couple royal belge possède toutefois un important patrimoine immobilier, incluant la villa Le Romarin près de Cannes, un immeuble à Rome, des appartements à Ostende et une résidence à Villers-sur-Lesse. Ils disposent aussi des châteaux de Laeken et de Ciergnon, ainsi qu’une maison secondaire sur l’île d’Yeu.
La diversité des fortunes royales illustre la variété des situations économiques et politiques des monarchies dans le monde. Entre patrimoine privé et ressources publiques, ces patrimoines contribuent à façonner l’image et l’influence des souverains.








