La fonction publique bruxelloise face à la crise économique

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Bruxelles
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La fonction publique bruxelloise va devoir se serrer la ceinture par rapport à l’an dernier. En effet, le taux d’économies à réaliser en 2023 était fixé à 5 %. Or, pour l’exercice de 2025, les enjeux seront doublés avec la réalisation d’un taux d’économies de 10 %.

Cette circulaire budgétaire émane du ministre régional du Budget, Sven Gatz (Open VLD), qui demande aux administrations d’effectuer une simulation proposant une économie de 10 % sur la masse budgétaire. Cette simulation suscite de vives inquiétudes et des interrogations au sein même de la fonction publique.

La dette directe de la Région bruxelloise s’élevait à 10,4 milliards d’euros en 2023 et pourrait atteindre 11,5 milliards d’euros d’ici la fin de 2024. Chaque année, la dette augmente considérablement. Pour rappel, elle était de 3,4 milliards d’euros en 2018. Cette simulation budgétaire inquiète la fonction publique, qui devra faire face à un effort colossal pour endiguer la dette de la région.

Contexte critique pour la fonction publique bruxelloise

Cet effort demandé à la fonction publique bruxelloise intervient dans un contexte critique pour la Région de Bruxelles, qui a vu sa notation baisser à Standard & Poor’s, passant de A+ en mars de cette année à AA- précédemment. En effet, la trajectoire budgétaire actualisée de cette année a repoussé de deux ans un retour à l’équilibre attendu. Il faudra donc attendre 2026 pour que les choses reviennent à la normale.

Ainsi, la fonction publique bruxelloise devra introduire des mesures strictes visant à stabiliser cette dette croissante. À noter que cette directive ministérielle s’applique à tous les services publics régionaux de Bruxelles ainsi qu’aux organismes administratifs autonomes.

Charge d’intérêt en nette augmentation

Si la dette directe de la Région bruxelloise a fortement augmenté ces six dernières années, la circulaire de Sven Gatz souligne que « parallèlement, la charge d’intérêt de la dette directe de la Région est passée de 124 millions d’euros à 328 millions d’euros et continuera d’augmenter dans les années à venir ».

Le ministre régional des Finances a également récemment envoyé deux circulaires aux administrations régionales concernant la préparation du budget ajusté de 2024, visant à récupérer 240 millions d’euros. Quant à la seconde circulaire, elle concerne la proposition d’économie de 10 % sur la masse budgétaire, avec une date butoir fixée à lundi.

Ces directives placent la fonction publique bruxelloise dans une situation difficile. Un chef d’administration bruxelloise admet que « cette demande du ministre nous met dans une grande difficulté ; en réalité, il est impossible de la respecter sans procéder à des licenciements dès cette année ».

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