À partir de 2026, le gouvernement flamand va élargir les critères pour l’octroi des avantages sociaux en Flandre. Cette réforme vise à empêcher les plus fortunés de bénéficier de primes sociales en prenant en compte non seulement les salaires, mais aussi les revenus issus des dividendes.
Le 10 décembre 2025, le gouvernement flamand a annoncé une mesure importante concernant l’attribution des aides sociales. Désormais, en plus du salaire, les revenus provenant des dividendes seront également pris en compte pour déterminer l’éligibilité aux primes et autres avantages sociaux.
Cette décision, soutenue par le parti socialiste Vooruit, a pour objectif de lutter contre le phénomène des dirigeants d’entreprise ou des professions libérales qui, bien qu’affichant un faible salaire, bénéficient en réalité de revenus importants sous forme de dividendes, d’intérêts ou de loyers. Ce type de pratique permet à certaines personnes de bénéficier d’aides sociales alors qu’elles ne sont pas véritablement dans le besoin.
Qui sera concerné par cette réforme en Flandre ?
La réforme devrait toucher principalement les individus qui, par le biais de structures juridiques comme des sociétés, perçoivent des dividendes tout en se rémunérant modestement par un salaire. Cela permet à ces derniers d’accéder à des aides sociales comme les bourses d’études ou les primes, alors que des personnes à faibles revenus, sans ces revenus additionnels, ne peuvent pas en bénéficier.
Cependant, le gouvernement a pris soin de protéger certains petits épargnants. Les revenus issus de livrets d’épargne ou d’épargne-pension ne seront pas inclus dans le calcul du patrimoine, afin de ne pas pénaliser ceux qui disposent de petites économies. Les autorités flamandes ont également mis en place une déclaration sur l’honneur pour déterminer ce patrimoine, renforçant ainsi la transparence, précise Sudinfo.
Vers la création d’un registre des bénéficiaires d’aides sociales
Parallèlement, le gouvernement a décidé de créer un registre des bénéficiaires d’aides sociales. Ce registre permettra de suivre les aides attribuées et d’éviter le « cumul abusif » de ces dernières. L’objectif est de s’assurer que les personnes qui bénéficient des aides sociales sont celles qui en ont vraiment besoin. Matthias Diependaele, ministre-président flamand, a précisé qu’un contrôle sera mis en place pour ajuster les mesures d’aide si la différence entre travailler et ne pas travailler devient trop faible.
Pour les partis au gouvernement, cette réforme constitue une avancée vers un système plus équitable. Selon Hilde Crevits (CD&V), il s’agit d’un “premier pas vers un système plus transparent et plus équilibré”. Cette initiative vise également à encourager l’emploi, en s’assurant que les aides sociales ne deviennent pas un substitut aux salaires.








