La « supernota » dévoilée par Bart De Wever détaille un programme ambitieux pour réformer la fiscalité, les pensions et le marché du travail en Belgique. Si elle reflète les compromis nécessaires pour un accord gouvernemental, elle suscite des tensions sur des mesures clés, notamment en matière fiscale.
Ce document marque une tentative de réponse aux défis économiques et démographiques auxquels le pays est confronté. Il soulève également des inquiétudes sur les impacts sociaux de certaines réformes envisagées.
Une note pour relancer l’économie et équilibrer le budget
La « supernota » de Bart De Wever, leader de la N-VA, vise à dessiner les grandes lignes d’un éventuel programme gouvernemental. Dans un contexte de négociations complexes, elle aborde des enjeux majeurs comme la réforme des retraites, le marché de l’emploi, la fiscalité et l’équilibre budgétaire. Parmi les propositions phares figure une taxation des plus-values financières et une réduction progressive de l’impôt sur le revenu. Selon les documents budgétaires annexés, ces mesures pourraient permettre de générer des recettes tout en stimulant l’investissement et la compétitivité des entreprises.
En matière de retraites, la note propose d’encourager le travail des seniors grâce à des incitations fiscales et de modifier les mécanismes de calcul pour garantir une viabilité à long terme. Ces réformes, qui touchent des millions de Belges, visent à répondre au défi du vieillissement démographique. Toutefois, plusieurs partis, notamment francophones, émettent des réserves, évoquant un impact potentiel sur les classes populaires et les travailleurs les plus précaires.
Des points de tension autour des propositions fiscales
La fiscalité demeure l’un des sujets les plus controversés dans cette note de négociation. Bart De Wever propose une taxe sur les plus-values réalisées sur les actions et une augmentation des prélèvements environnementaux, notamment une taxe sur les billets d’avion. Ces mesures visent à rendre le système fiscal plus progressif tout en répondant aux impératifs écologiques. Cependant, elles sont loin de faire l’unanimité parmi les partis partenaires.
Pour compenser ces nouvelles taxes, une réduction de l’impôt sur le revenu est également envisagée, en particulier pour les classes moyennes. Selon les défenseurs de cette approche, cette combinaison pourrait alléger la pression fiscale pour les ménages tout en renforçant les recettes publiques via d’autres canaux. Les partis socialistes, en revanche, critiquent une réforme qu’ils jugent déséquilibrée et susceptible d’accentuer les inégalités.
Par ailleurs, les partenaires de négociation s’opposent sur les réductions budgétaires proposées dans certains secteurs publics. Ces mesures, destinées à réduire le déficit budgétaire, pourraient affecter les services essentiels, comme l’éducation et la santé, soulèvent les critiques des syndicats et des organisations sociales.