Fiscalité : mauvaise nouvelle pour les contribuables de ces 16 communes wallonnes et bruxelloises

En 2025, seize communes belges ajustent leur fiscalité pour équilibrer leur budget, une décision qui suscite autant de justifications que d’inquiétudes.

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Taxe Patrimoine Belgique
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En 2025, seize communes belges ont décidé d’augmenter leurs impôts locaux, impactant directement les habitants et les entreprises. Cette décision s’inscrit dans un contexte économique marqué par l’inflation et la nécessité pour certaines administrations locales de boucler leur budget. 

Entre ajustements des centimes additionnels et revalorisation des impôts communaux, la pression fiscale se renforce. Plusieurs élus justifient cette hausse par des besoins accumulés en financement des services publics.

Un contexte budgétaire sous tension

La hausse des impôts dans ces saisies communes s’explique par des restrictions budgétaires grandioses. Face à l’augmentation des coûts de fonctionnement, notamment liés à l’énergie, aux infrastructures et aux services communaux, certaines administrations locales ont jugé nécessaire d’augmenter leurs revenus fiscaux.

Les principales modifications concernent les centimes additionnels sur l’IPP et le précompte immobilier. L’impôt des personnes physiques (IPP) constitue une source de financement essentielle pour les communes, qui peut y ajouter des centimes additionnels pour ajuster leurs recettes. Douze communes augmentent le taux de leurs centimes additionnels à l’IPP, dont sept en Wallonie (Jodoigne, La Hulpe, Frasnes-lez-Anvaing, Limbourg, Houffalize, Cerfontaine, Tintigny, Anvaing) et deux à Bruxelles (Anderlecht et Jette).

De même, le précompte immobilier, qui pèse sur les propriétaires, est souvent revu à la hausse pour garantir un équilibre budgétaire. Cinq communes vont donc voir cette taxe rebondir : Berchem-Sainte-Agathe, Woluwe-Saint-Pierre, Jette, La Hulpe et Keerbergen.

Les élus municipaux avancent plusieurs arguments pour justifier ces augmentations. La diminution des dotations régionales et la fin de certaines aides exceptionnelles post-Covid ont fragilisé les finances communales. À cela s’ajoute une augmentation des dépenses sociales et des investissements indispensables dans les infrastructures publiques, comme les routes, les écoles et les espaces verts. Certains bourgmestres soulignent également la nécessité de maintenir la qualité des services communaux malgré un contexte économique difficile.

Des répercussions directes pour les citoyens et les entreprises

L’impact de cette hausse des impôts sera directement ressenti par les habitants et les entreprises des communes concernées. Pour les ménages, l’augmentation des centimes additionnels sur l’IPP signifie une retenue plus importante sur leurs revenus, correspondant à leur pouvoir d’achat. De même, les propriétaires subiront une charge fiscale accumulée via le précompte immobilier, ce qui pourrait aussi entraîner une hausse des loyers pour les locataires.

Du côté des entreprises, la fiscalité communale représente un enjeu majeur. Une augmentation des taxes locales pourrait alourdir les charges des commerces et des PME installées dans les communes concernées. Certains acteurs économiques s’inquiètent de l’impact sur l’attractivité locale, redoutant que ces hausses fiscales freinent l’installation de nouvelles entreprises ou incitent certaines à se relocaliser dans des zones à fiscalité plus avantageuse.

Les citoyens, quant à eux, réagissent diversement à ces annonces. Si certains comprennent la nécessité d’un ajustement budgétaire, d’autres dénoncent une pression fiscale déjà élevée. Des débats animent plusieurs conseils communaux, où des voix s’élèvent pour demander une meilleure gestion des finances locales et un recours plus mesuré à l’augmentation des impôts.

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