À la tête de la Nieuw-Vlaamse Alliantie, Bart De Wever remet en question plusieurs mesures du système en vigueur en Belgique et propose la mise en place de nouvelles réformes. Parmi les principales grandes lignes abordées par le réformateur avec le Vooruit, le CD&V, Les Engagées et le MR, les éco-chèques étaient en tête de liste. BDW souhaiterait donc les supprimer en contrepartie de l'augmentation des chèques-repas.
Ce n’est pas tout : le président de la N-VA a même proposé une nouvelle indexation des salaires en cas de nouvelles crises énergétiques dans le cadre de ces négociations fédérales.
De Wever propose l'abandon des éco-chèques
De nombreux partis avaient déjà remis en question les éco-chèques. C’est maintenant au tour de Bart De Wever, président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie, de proposer la suppression de cette mesure. En échange, le formateur voudrait augmenter la valeur des chèques-repas.
Ce n’est pas la première fois que le système des éco-chèques est critiqué. Fortement contesté par d’autres partis auparavant, il pourrait bientôt disparaître. Faisant partie des “supernotes” de BDW, la plupart de ses futurs partenaires en coalition ont pris la même position, publiquement ou en coulisses, en défaveur du système.
Les éco-chèques profitent actuellement aux grandes chaînes de magasins, qui bénéficient par ailleurs d’une bonne conscience écologique. Actuellement, environ 2,3 millions de travailleurs reçoivent des éco-chèques, pour un maximum de 250 euros annuels s'ils travaillent à plein temps. Les employés à temps partiel touchent une part proportionnelle au nombre d’heures prestées, ce qui fait qu’en moyenne, ces chèques valent 150 euros par an.
Dans ce cas, la suppression du système pourrait entraîner une perte de revenu. Le président du parti N-VA voudrait compenser cela par l'augmentation de la valeur des chèques-repas.
Une indexation des salaires nets également prévue
En plus du changement proposé concernant les éco-chèques, De Wever souhaite, en cas de forte inflation, appliquer une indexation sur les salaires nets plutôt que sur les salaires bruts. Grâce à cela, le coût salarial pourrait être atténué pour les entreprises qui voient déjà leurs factures augmenter.
Concrètement, le salarié conserverait une plus grande partie de cette hausse. Toutefois, la prime de fin d’année, le pécule de vacances ainsi que la pension seront tous calculés sur le salaire brut. En somme, cette réforme entraînerait une perte de pouvoir d’achat, ce qui est d’ailleurs difficile à accepter pour certains partis.