Plus de 113 000 Belges face à la fin des allocations chômage l’an prochain

La mise en place de la limite de deux ans pour les allocations chômage à partir de 2026 concernera plus de 113 000 Belges, avec des répercussions importantes sur leur situation sociale et économique.

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Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

Le gouvernement fédéral belge a décidé de limiter la durée maximale des allocations de chômage à deux ans. Cette mesure, qui entrera en vigueur début 2026, vise principalement les chômeurs de longue durée de moins de 55 ans. 

Selon les dernières données de l’Onem, plus de 113 000 personnes seront concernées, un chiffre supérieur aux estimations initiales de 100 000. Cette réforme suscite des interrogations sur ses conséquences sociales et économiques dans un contexte déjà fragile pour les demandeurs d’emploi.

Une réduction drastique des droits aux allocations pour les chômeurs de longue durée

La nouvelle réglementation limite désormais à 24 mois la durée maximale de perception des allocations de chômage pour la majorité des bénéficiaires. Cette mesure concerne plus de 113 000 chômeurs de longue durée de moins de 55 ans, selon Le Soir. À ces derniers s’ajoutent environ 2 000 personnes percevant une allocation dite de sauvegarde, un statut attribué à ceux souffrant de problèmes médicaux de longue durée sans être totalement inaptes au travail, qui perdront aussi leur droit à l’allocation après deux ans.

Par ailleurs, plus de 33 000 personnes âgées de plus de 55 ans sont aussi concernées par cette réduction, bien qu’une exception ait été prévue. Les chômeurs de plus de 55 ans ayant cumulé plus de 30 années de travail conserveront leurs allocations au-delà des deux ans. Cette mesure vise à protéger les travailleurs proches de la retraite et à tenir compte de leur parcours professionnel long.

Le ministre de l’Emploi, David Clarinval, avait initialement évoqué un nombre de bénéficiaires concernés légèrement inférieur, mais les nouvelles données de l’Onem révèlent une ampleur plus importante de la réforme. Cette décision s’inscrit dans la volonté gouvernementale de réduire la dépendance prolongée aux allocations et d’encourager un retour plus rapide sur le marché du travail.

Conséquences sociales et économiques d’une réforme controversée

L’impact de cette réforme est à la fois social et économique. Pour les milliers de chômeurs concernés, la perte des allocations représente une réduction significative de leurs revenus. Cette situation pourrait accroître la précarité, en particulier chez les profils les plus vulnérables qui peinent déjà à retrouver un emploi. Les associations de défense des droits des chômeurs et certains syndicats alertent sur le risque d’exclusion sociale accru, notamment pour ceux qui rencontrent des difficultés structurelles sur le marché du travail.

Du point de vue économique, le gouvernement espère que cette limitation de la durée des allocations incitera davantage les chômeurs à se réinsérer professionnellement. Des dispositifs d’accompagnement tels que des formations et un suivi renforcé sont annoncés pour faciliter cette transition. Toutefois, l’efficacité de ces mesures dépendra de la capacité du marché du travail à absorber ces bénéficiaires et de la pertinence des aides mises en place.

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