À l’approche des fêtes, certains grossistes belges peinent à suivre la demande. Entre produits introuvables et flambée des prix, les préparatifs des repas de Noël s’annoncent tendus.
À quatre jours de Noël, les grossistes alimentaires en Belgique doivent faire face à des ruptures de stock sur plusieurs produits prisés pour les fêtes. Parmi les plus touchés, les fruits rouges, notamment les fraises, dont le prix a plus que doublé en deux jours, passant de 4 à 9 euros la barquette. Ce phénomène s’explique à la fois par une demande internationale accrue et le fait que la fraise reste un fruit hors saison en décembre, cultivé sous serre ou importé, ce qui renchérit fortement son coût.
Les champignons des bois sont également touchés par des pénuries. Trompettes de la mort, chanterelles et girolles sont désormais quasi introuvables chez certains distributeurs. Les stocks sont vides ou très limités, alors que ces produits sont traditionnellement recherchés pour les menus festifs, expliquent nos confrères de RTL Info.
Une pression logistique maximale pour les professionnels
Les grossistes sont en pleine course contre la montre. À l’image de Jean Pepinster, distributeur de fruits et légumes, ou Christophe Marchant, responsable de l’unité Huppa, les professionnels du secteur évoquent une organisation anticipée dès janvier pour éviter les ruptures en décembre. Malgré cela, la pression reste forte à l’approche du réveillon. Les entrepôts tournent à plein régime, les commandes affluent, et chaque retard ou aléa de livraison peut compromettre l’approvisionnement des restaurateurs, traiteurs et commerces spécialisés.
Certains produits, comme les salamis au foie gras ou les saucissons à la truffe, sont encore disponibles, mais en quantités limitées. Ils témoignent d’une tendance aux produits d’exception pour ces fêtes, avec des mariages de saveurs originaux, prisés par une clientèle en quête de nouveauté.
Des fêtes sous tension pour le secteur
Pour les grossistes, la période reste la plus stratégique de l’année. Malgré les difficultés, les professionnels espèrent pouvoir assurer un service continu jusqu’au 24 décembre. La situation actuelle met en lumière la fragilité des chaînes d’approvisionnement dans un contexte de forte demande saisonnière, d’inflation et de dépendance aux importations. Les prochaines heures seront décisives pour de nombreux acteurs du secteur, qui devront jongler entre stocks limités, prix volatils et attentes élevées des clients.








