Le gouvernement fédéral belge prévoit de renforcer le suivi des malades de longue durée dans le cadre de son nouveau plan budgétaire. L’objectif annoncé est de réintégrer 100.000 personnes sur le marché du travail d’ici 2029, soit environ un malade sur cinq.
Ce lundi matin, à l’issue des négociations budgétaires, le ministre de l’Emploi David Clarinval a précisé les contours de cette mesure. Elle fait partie d’un ensemble d’économies à court et moyen terme, que le gouvernement entend activer pour réduire les dépenses publiques, dans un contexte de pressions européennes sur les finances belges.
Selon le ministre, certains bénéficiaires d’un arrêt de travail prolongé pourraient reprendre une activité, car ils ne seraient plus médicalement empêchés. Il évoque ainsi des situations où des personnes « sont guéries » ou relèveraient de cas de « faux malades ». Le gouvernement insiste néanmoins sur le fait qu’il ne s’agit pas de remettre en question les arrêts justifiés. Les personnes réellement malades « doivent se soigner », a souligné David Clarinval.
Un objectif quantifié et un enjeu financier
Le chiffre avancé de 100.000 retours à l’emploi représente une cible quantitative. Il s’agit pour l’exécutif d’un moyen d’action dans la lutte contre les inactivités prolongées et leurs conséquences économiques. Le ministre parle d’économies potentielles de deux milliards d’euros, uniquement par cette mesure, ce qui en ferait un levier budgétaire majeur dans les années à venir.
La mise en œuvre de ce plan repose sur un renforcement du contrôle et de l’accompagnement des malades de longue durée. Aucune précision n’a encore été donnée sur les modalités exactes de sélection ou de suivi des personnes concernées, explique RTL Info. Il n’est pas encore clair non plus quels dispositifs seront mobilisés pour garantir une reprise du travail adaptée, ni quel sera le rôle des médecins-conseils ou des employeurs.
Un équilibre à trouver entre contrôle et soutien
Ce type d’annonce s’inscrit dans un débat récurrent sur la fraude sociale, mais aussi sur la gestion des incapacités de travail de longue durée en Belgique. Le défi consiste à éviter les abus, sans fragiliser les droits des assurés sociaux dont l’état de santé justifie l’absence. L’approche retenue devra donc concilier contrôle médical, accompagnement personnalisé et réinsertion professionnelle adaptée, dans un cadre conforme aux principes de la sécurité sociale.








