Le gouvernement wallon a décidé d'accorder des indemnités aux utilisateurs de panneaux photovoltaïques, qui sont victimes de décrochage de leur onduleur. Le montant de cette indemnité dépend de certains facteurs, en l'occurrence la puissance du raccordement électrique.
Suite aux décrochages répétitifs des panneaux photovoltaïques des onduleurs qui alimentent près de 80 000 ménages wallons, des discussions ont été menées sur les indemnités à accorder à ces ménages touchés par cette crise. Il s'agit essentiellement d'un débat autour du montant de l'indemnité, initialement fixé à 55 euros forfaitaires annuels pour une installation moyenne en cas de décrochage de l’onduleur. Ce qui représente 12,31 euros par kWe, selon les chiffres du premier semestre 2023. Selon les Echos, ce chiffre est fixé à la demande du ministre de l’Énergie Philippe Henry (Ecolo).
Cette décision a été pointée du doigt par les associations, revendiquant un montant qui correspond aux préjudices subis par les foyers concernés. L'Association de défense des propriétaires de panneaux photovoltaïques estime que le montant de l'indemnité est « inacceptable ». « Ces 55 euros d’indemnisation moyenne proposés par le régulateur correspondent à 120 kWh, soit environ 3% de la production d’un prosumer dont l’onduleur décroche. Or, certains perdent 30, 40 voire même 50% de leur production chaque année », précise le président de l'association, Régis François, dans une déclaration accordée au média tendances Trends.
Un accord pour indemniser les foyers wallons à hauteur de 480 euros en un an
Après ce débat entre les partis PS-MR-Ecolo autour du montant, le gouvernement s'est enfin prononcé sur le montant que les ménages lésés percevront. L'accord propose une indemnisation qui correspond à la puissance du raccordement électrique qui est donc estimé à 48 euros par kilovoltampère (kVA). Annuellement, les gestionnaires de réseau de distribution (GRD), peuvent octroyer un remboursement de 480 euros, et ce, en dehors des pertes réelles liées au décrochage de l’onduleur.
Il faut dire que le débat a été houleux concernant ce réseau de distributions. En effet, si certaines associations, à l'instar de l’asbl qui a vivement critiqué le montant initial de l'indemnité, d'autres voix s'élèvent pour réclamer des améliorations au lieu d'uniquement des indemnités. D'ailleurs, l'ASBL, en plus de réclamer un montant plus juste, demande également des solutions durables, tels que les systèmes de stockage communicants et intelligents.
Pour BeProsumer, il n'est pas question d'argent, mais ils revendiquent des solutions plus viables. « Ce que nous demandons aujourd’hui, ce n’est pas de l’argent, c’est d’avoir un réseau qui fonctionne. La transition énergétique exige aussi que l’on puisse injecter cette énergie verte directement dans le réseau », rapporte Tendances Trends.