La Belgique traverse une vague de faillites sans précédent. En novembre 2025, le nombre de défaillances atteint des sommets historiques, mettant en lumière la fragilité de son économie. Quelles sont les causes de cette crise grandissante ?
Les derniers chiffres de l’office belge de statistique Statbel montrent une augmentation de 15,9 % des faillites par rapport à l’an dernier. Ce phénomène, bien que moins prononcé que l’explosion observée en octobre 2025, reste préoccupant et soulève des questions sur la stabilité économique du pays. En comparaison, novembre 2023 avait déjà vu une hausse de 6,3 %, confirmant une tendance inquiétante qui se maintient depuis plusieurs mois.
Des régions touchées de manière inégale par les faillites
Les régions flamandes, wallonnes et bruxelloises sont toutes touchées par cette recrudescence des défaillances. En Flandre, la situation est particulièrement alarmante, avec 540 faillites en novembre, un record depuis 2023. En Wallonie et à Bruxelles, les chiffres sont également élevés, mais c’est dans le secteur de la construction que l’impact est le plus fort. En effet, les 2.525 faillites enregistrées dans ce secteur en 2025 représentent une hausse de 6 % par rapport à l’année précédente, un signe de la fragilité de cette industrie qui peine à se redresser après plusieurs années de ralentissement.
Au-delà de la construction, d’autres secteurs subissent également une pression intense. Les activités spécialisées, scientifiques et techniques, ainsi que les transports et l’entreposage, voient leurs chiffres de faillites atteindre des niveaux historiques, bien au-dessus des records précédents. Le secteur des transports, par exemple, a connu une hausse de 12,2 % par rapport à 2024, avec 737 faillites à déplorer, rapporte Le Soir.
Une économie belge sous pression
Ce phénomène de faillites massives soulève des interrogations sur la solidité du tissu économique belge. L’inflation persistante, l’incertitude liée aux politiques économiques et la reprise économique fragile après la crise sanitaire semblent jouer un rôle majeur dans cette crise. En dépit de quelques signes de reprise, la réalité sur le terrain reste difficile pour de nombreuses entreprises, qui peinent à surmonter les défis économiques et à maintenir leurs activités à flot.
Alors que 2025 touche à sa fin, les observateurs se demandent si la Belgique peut espérer une reprise durable ou si cette tendance à la hausse des faillites est le signe d’une crise économique profonde et prolongée.








