Faible engouement pour la prime domotique en Wallonie, un changement attendu en 2026

À peine 28% du budget de 400.000 euros alloué à la prime domotique en Wallonie a été utilisé en 2024. Destinée à encourager l’installation d’équipements intelligents pour optimiser la consommation d’électricité, cette aide n’a attiré qu’un nombre limité de ménages. Pourtant, avec l’arrivée des tarifs dynamiques en 2025 et de la tarification incitative en 2026, ces dispositifs pourraient bientôt prendre tout leur sens.

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Prime domotique
Faible engouement pour la prime domotique en Wallonie, un changement attendu en 2026 | Econostrum.info - Belgique

Jusqu’au 31 décembre 2024, les ménages wallons pouvaient bénéficier d’une prime domotique couvrant 40% du coût d’installation de certains équipements de gestion de l’énergie, avec un plafond fixé à 400 euros. Ces dispositifs permettent de déplacer l’usage d’appareils électriques vers les périodes de moindre consommation, réduisant ainsi la facture énergétique.

L’objectif était notamment d’inciter les ménages équipés de panneaux photovoltaïques (prosumers) à optimiser leur autoconsommation et les autres usagers à utiliser des appareils énergivores (comme les lave-vaisselles et lave-linges) aux heures creuses.

Une adoption en demi-teinte malgré un budget disponible

Le bilan de cette prime révèle un succès mitigé. Seuls 27,82% du budget total de 400.000 euros ont été consommés, soit 111.293,80 euros. Une part importante des fonds (101.457,03 euros) a été utilisée par les prosumers, tandis que les ménages sans installation photovoltaïque n’ont mobilisé que 9.836,77 euros.

Sur les 783 demandes déposées, 408 ont été acceptées et 43 restent en attente de traitement. Malgré cette aide, l’intérêt limité pour ces équipements pose question, alors même que le paysage tarifaire de l’électricité en Wallonie s’apprête à évoluer profondément dans les prochaines années.

Une tarification de l’électricité en mutation dès 2025

À partir de 2025, l’introduction des tarifs dynamiques devrait encourager une gestion plus fine de la consommation énergétique. Ces tarifs, qui évoluent heure par heure en fonction de la demande et de la production, offrent aux consommateurs la possibilité d’adapter leur consommation pour profiter des prix les plus bas.

Puis, en 2026, la tarification incitative viendra renforcer cette logique. Actuellement, les consommateurs disposent d’un tarif monohoraire ou bihoraire. Ce modèle laissera place à une grille tarifaire plus détaillée, basée sur trois niveaux de prix :

  • Heures vertes (€) : tarif réduit, appliqué de 1h à 7h du matin et de 11h à 17h en journée, périodes où la production renouvelable est généralement plus élevée.
  • Heures orange (€€) : tarif intermédiaire, appliqué sur certaines plages horaires.
  • Heures rouges (€€€) : tarif le plus élevé, correspondant aux périodes de forte demande, notamment en soirée.

Ces ajustements tarifaires visent à mieux refléter les coûts réels de l’électricité et à inciter les consommateurs à déplacer leur consommation vers les périodes les plus avantageuses.

Une seconde chance pour les équipements domotiques ?

Avec ces nouvelles règles, les équipements domotiques prennent une dimension stratégique. En programmant automatiquement l’activation des appareils électriques aux moments où le prix est le plus bas, ces systèmes permettent d’optimiser les économies. Pour les prosumers, ils offrent aussi une meilleure utilisation de l’énergie produite localement, augmentant ainsi le taux d’autoconsommation.

Si la prime domotique de 2024 n’a pas suscité un intérêt massif, ces équipements pourraient voir leur attractivité croître au fil des prochaines années. Face à une facture énergétique de plus en plus dépendante des heures de consommation, les ménages pourraient bientôt considérer ces outils comme indispensables pour mieux maîtriser leur budget.

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