Une hospitalisation peut peser lourdement sur le budget d’un ménage, au-delà de la seule épreuve médicale. Entre les frais à charge du patient, les suppléments divers et les erreurs de facturation, les risques de mauvaise surprise sont nombreux.
Pourtant, plusieurs précautions permettent de limiter ces coûts. La mutualité Solidaris rappelle une série de démarches simples et accessibles pour éviter que la facture ne devienne insurmontable.
S’assurer d’une couverture complète avant l’hospitalisation
Le point de départ pour toute personne hospitalisée est de s’assurer qu’elle est bien couverte par l’assurance maladie obligatoire. Cette couverture, aussi appelée assurance maladie-invalidité, est essentielle pour que les frais hospitaliers soient pris en charge. Pour en bénéficier, il faut être affilié à une mutualité et, si l’on est indépendant, avoir payé ses cotisations à temps. Les salariés sont quant à eux couverts via les contributions versées par leur employeur à la Sécurité sociale. En l’absence de cette couverture, le patient devra avancer l’intégralité des frais, ce qui peut représenter plusieurs milliers d’euros.
Il est également crucial de signaler tout changement de situation – emploi, revenus, statut – à sa mutualité pour garantir une continuité dans les remboursements. Un oubli peut entraîner une interruption de la couverture et donc une facture salée. Les mutualités proposent en outre des assurances complémentaires. Ces dernières permettent de renforcer les remboursements des soins hospitaliers, de couvrir des prestations non prises en charge par l’assurance de base et d’élargir la prise en charge à certains frais spécifiques comme les consultations de spécialistes ou le transport médical.
Un autre levier concerne le statut de Bénéficiaire de l’Intervention Majorée (BIM), accessible en fonction des revenus. Ce statut ouvre droit à des remboursements améliorés et peut aller jusqu’à la dispense du paiement d’un acompte dans certains établissements. Il est donc recommandé de vérifier son admissibilité auprès de sa mutualité.
De plus, la souscription à une assurance hospitalisation privée peut permettre de couvrir la partie non remboursée par l’assurance obligatoire et complémentaire. Il s’agit d’une précaution supplémentaire, particulièrement utile pour ceux qui souhaitent limiter leur reste à charge en cas de séjour prolongé ou d’intervention complexe.
Comparer, anticiper et vérifier pour limiter les coûts
Même avec une couverture adéquate, les frais hospitaliers peuvent varier fortement d’un hôpital à l’autre. La facture dépend du choix de la chambre, du statut du médecin (conventionné ou non), mais aussi de la politique tarifaire de l’établissement, selon Solidaris. Opter pour une chambre commune ou double permet par exemple de limiter les suppléments de confort. À l’inverse, une chambre individuelle entraîne souvent des frais bien supérieurs, parfois sans réelle nécessité médicale.
Il est donc recommandé de comparer les tarifs pratiqués par les hôpitaux avant toute admission. Certaines institutions publient leurs prix en ligne ou proposent des devis personnalisés. Vérifier le statut des praticiens est également essentiel. Un médecin non conventionné peut facturer des honoraires beaucoup plus élevés que ceux fixés par l’assurance maladie, sans plafond, ce qui augmente d’autant le reste à charge du patient.
Durant le séjour, conserver toutes les preuves de paiement – tickets de pharmacie, notes de frais, prestations médicales – est une précaution utile pour contester une éventuelle erreur. La vérification de la facture finale reste une étape déterminante.
En cas de doute, il est recommandé de soumettre la facture à un conseiller mutualiste avant de la régler. Chaque hôpital est également tenu de proposer un service de médiation pour les plaintes liées à la facturation. Ce recours, gratuit, peut permettre de rectifier des frais injustifiés. Pour les situations plus complexes, les mutualités ou associations de patients proposent un accompagnement dans la compréhension et la contestation des factures.
En anticipant les démarches administratives, en choisissant les options de soins adaptées à ses moyens et en vérifiant chaque poste facturé, il est donc possible de réduire considérablement les frais liés à une hospitalisation.