L’État belge a perdu 2,5 milliards d’euros en Bourse en 2024

En 2024, l’État belge a perdu 2,5 milliards d’euros en bourse, affectant gravement les secteurs des télécoms, de la logistique et des banques. Ces pertes, dues à des décisions stratégiques et à un contexte économique difficile, appellent à une révision urgente de la gestion des participations publiques. La stabilisation des actifs de l’État est devenue une priorité pour préserver les finances publiques.

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L’État belge a perdu 2,5 milliards d’euros en Bourse en 2024 | Econostrum.info - Belgique

La valeur des participations de l’État belge en bourse a enregistré une perte de 2,5 milliards d’euros en 2024. Ce montant représente une charge de 210 euros par habitant, illustrant l’impact direct de ces pertes sur les finances publiques.

Ces résultats alarmants traduisent un désintérêt croissant des investisseurs pour certains secteurs, combiné à une conjoncture économique défavorable. Les taux d’intérêt élevés et les décisions stratégiques hasardeuses ont joué un rôle majeur dans cette situation préoccupante.

Les télécoms et la logistique en première ligne

En 2024, les participations boursières de l’État belge ont chuté de 2,5 milliards d’euros. Les secteurs des télécoms, de la logistique et des banques sont au cœur de cette débâcle financière.

Le secteur des télécoms a été particulièrement touché. Proximus, un acteur clé des participations publiques belges, a enregistré une perte de 650 millions d’euros. Plusieurs facteurs expliquent cette baisse, notamment les milliards investis dans le développement de la fibre optique, jugés risqués par les investisseurs. De plus, l’arrivée de Digi, un nouvel acteur concurrent sur le marché, a amplifié les craintes sur l’avenir de l’entreprise. Cette combinaison de risques a entraîné une diminution significative de la valorisation de Proximus en bourse.

Dans le secteur de la logistique, bpost a vu son cours de bourse chuter de moitié, entraînant une perte de 275 millions d’euros pour l’État belge. Cette chute est en partie due à la décision gouvernementale de mettre fin au contrat lucratif de distribution de journaux, qui représentait une source de revenus importante pour l’entreprise. Ces changements ont considérablement affaibli la position de bpost sur le marché, renforçant les doutes des investisseurs sur sa rentabilité future.

Le secteur bancaire également fragilisé

Le secteur bancaire, autre pilier des participations publiques belges, n’a pas été épargné. La Banque nationale de Belgique a généré une perte de 32 millions d’euros, tandis que BNP Paribas a ajouté une perte de 14 millions d’euros. Ces résultats reflètent les tensions croissantes sur les marchés financiers, accentuées par les hausses des taux d’intérêt et une faible croissance économique en Europe. La baisse de la valeur de ces participations met en lumière les défis auxquels sont confrontés les banques dans un contexte mondial incertain.

Ces pertes cumulées remettent en question la stratégie d’investissement de l’État belge. La diversification, censée réduire les risques, n’a pas permis d’atténuer les effets des fluctuations du marché. Cette situation souligne l’urgence pour l’État de revoir ses politiques d’investissement afin de protéger les actifs publics et d’éviter d’autres pertes similaires à l’avenir.

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