Une épidémie silencieuse ravage la Belgique

La Belgique traverse une crise sanitaire liée à la recrudescence des infections invasives à pneumocoque. Une action rapide pour renforcer la vaccination et améliorer la prévention est nécessaire.

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En Belgique, une épidémie silencieuse, mais inquiétante prend de l’ampleur : les infections invasives à pneumocoque. Ces infections, comprenant des méningites et des pneumonies graves, frappent principalement les enfants et les personnes âgées. 

Selon les professionnels de santé, les chiffres des dernières semaines montrent une recrudescence notable, qui n’a pas été observée depuis plusieurs années. La situation devient de plus en plus préoccupante, d’autant plus que ces infections sont souvent diagnostiquées trop tard.

La recrudescence des infections invasives à pneumocoque

Les infections invasives à pneumocoque, telles que les méningites et les pneumonies, connaissent une forte augmentation en Belgique. Selon le Dr Sophie Blumental, pédiatre infectiologue, les cas recensés ces dernières semaines sont quatre à cinq fois plus nombreux que lors des saisons précédentes, a rapporté La Libre. Ce phénomène est particulièrement visible dans les hôpitaux où la pression augmente considérablement.

Les chiffres sont alarmants : en 2024, la Belgique a enregistré près de 700 cas d’infections invasives à pneumocoque, un chiffre en nette progression par rapport aux années précédentes. En outre, des experts indiquent que, rien qu’en janvier 2025, plus de 150 cas ont été détectés, soit une augmentation de 40 % par rapport à la même période l’année dernière. Ces infections affectent non seulement les enfants de moins de 5 ans, mais également les personnes âgées, deux groupes particulièrement vulnérables. Les experts expliquent que cette recrudescence est liée à une baisse de la couverture vaccinale, qui est actuellement inférieure à 80 %, bien en dessous du seuil nécessaire pour une protection collective efficace.

Les infections à pneumocoque peuvent avoir des conséquences graves : la méningite pneumococcique peut entraîner des séquelles neurologiques permanentes et la pneumonie peut provoquer des défaillances respiratoires. Selon les dernières données, 25 % des patients infectés nécessitent des soins en soins intensifs, ce qui surcharge encore les hôpitaux déjà sous pression.

L’impact de l’épidémie sur le système de santé belge

L’impact de cette recrudescence est lourd pour le système de santé belge. Le nombre d’hospitalisations liées aux infections invasives à pneumocoque a augmenté de 30 % en quelques mois, notamment en raison de l’afflux de patients souffrant de pneumonies graves et de méningites. Le coût des soins médicaux pour ces pathologies est également élevé. Selon les autorités sanitaires, le traitement des infections invasives à pneumocoque représente un coût annuel de près de 50 millions d’euros pour le système de santé belge, une somme qui pourrait augmenter si la situation continue de se détériorer.

Les services d’urgence et les unités de soins intensifs sont particulièrement sollicités, ce qui ralentit la prise en charge d’autres patients. De plus, les infections graves entraînent un nombre élevé d’arrêts de travail prolongés, avec un coût social estimé à plusieurs millions d’euros par an.

Les autorités sanitaires belges ont donc appelé à une amélioration urgente de la couverture vaccinale, en particulier pour les groupes à risque. Des campagnes de sensibilisation et un suivi renforcé des populations vulnérables sont considérés comme des mesures clés pour limiter l’impact de cette épidémie silencieuse.

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