À l'heure où l'inflation bat son plein en Belgique, de plus en plus de citoyens ont recours à l'ouverture d'un compte épargne. Or, pour effectuer un tel placement, un bon nombre de banques exigent à leur client la création d'un compte courant. Une pratique qui est sur le point de disparaître, selon les dernières déclarations du ministre de l'Économie belge.
Invité ce lundi sur le plateau de RTL, le vice-ministre de l'Économie Pierre-Yves Dermagne est revenu sur une pratique souvent sollicitée par les banques pour fidéliser leurs clients. Celle-ci consiste à obliger le souscripteur d'un compte épargne à créer un compte courant chez le même organisme bancaire afin de profiter de ce placement. Une condition que le haut fonctionnaire souhaite bannir, dans le but à favoriser la concurrence entre ces institutions.
Une loi pour simplifier l'ouverture d'un compte épargne
« Ça part d'un constat qui a été réalisé par l'autorité belge de la concurrence, qui a estimé qu'en Belgique, il n'y a pas suffisamment de concurrence qui fonctionne entre les grandes banques du pays. Avec des tarifs qui sont plus élevés que chez nos voisins, des services qui sont souvent de moins bonne qualité que chez eux. Donc, on doit vraiment faire en sorte que la concurrence fonctionne mieux entre les banques. Que les clients puissent plus facilement changer de banques. Ça passe notamment par l'interdiction de ventes de comptes liés. », a-t-il déclaré lors de cette entrevue. Toutefois, cette interdiction demeure pour l'heure une simple proposition. « La volonté, c'est de pouvoir faire voter ça à la Chambre avant les élections », conclut le ministre.
Plus de liberté pour les épargnants belges
Dans la suite de cette interview, le haut fonctionnaire d'État Pierre -Yves Dermagne a fait part de sa volonté à offrir plus de liberté aux clients. Il explique que ce projet de loi vise à permettre aux épargnants d'ouvrir un compte épargne au niveau de la banque de leur choix, sans que celle-ci soit en mesure de les contraindre à prendre d'autres produits bancaires. D'autre part, le vice-ministre de l'Économie est revenu sur le manque de distributeurs automatiques de billets.
Il explique qu'il s'agit d'un droit solennel pour les clients, que les banques doivent être aptes à offrir. En Belgique, les banques peinent à gagner le cœur de leurs clients, en raison de leurs frais souvent élevé et de leurs règlementations strictes. Ces propositions pourraient donc réconcilier les citoyens avec les institutions bancaires.