Epargne : les Belges diversifient de plus en plus leurs placements financiers

Les grandes banques belges ont vu une légère hausse des fonds déposés sur leurs comptes d’épargne en 2024. Cependant, une partie des épargnants s’est orientée vers d’autres produits financiers. Face à une baisse des taux d’intérêt, l’épargne traditionnelle perd du terrain au profit de solutions plus dynamiques.

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Les grandes banques belges ont enregistré une légère augmentation des fonds déposés sur leurs comptes d’épargne en 2024. Ces mouvements sont en grande partie dus au lancement d’un bon d’État émis l’année précédente.

Malgré cela, les taux d’intérêt attractifs n’ont pas suffi à retenir tous les épargnants. Si certaines banques connaissent une légère hausse de leurs volumes d’épargne, d’autres se voient confrontées à un déplacement vers des produits financiers alternatifs.

Une hausse modeste, mais significative pour certaines banques

En 2024, les cinq premières banques de Belgique ont affiché une croissance des montants déposés sur leurs comptes d’épargne réglementés. BNP Paribas Fortis reste largement en tête du marché, avec un total de 67,8 milliards d’euros, en augmentation de 9,7% par rapport à l’année précédente. Cette croissance s’explique en partie par l’intégration de bpost bank, ce qui a permis à BNP de capter davantage de dépôts. KBC/CBC, Belfius, ING et Argenta suivent respectivement avec des augmentations plus modestes. KBC/CBC enregistre 51,3 milliards d’euros, en hausse de 1,8%, tandis que Belfius, ING et Argenta affichent des croissances respectives de 2,1%, 4,1% et 9,7%. Ces résultats montrent que, malgré un contexte économique fluctuant et un environnement de taux d’intérêt relativement élevé, les banques belges réussissent à maintenir une certaine attractivité pour les comptes d’épargne traditionnels.

Cette évolution peut être vue comme une petite victoire pour les banques après l’explosion des transferts de fonds observée en 2023. En effet, l’année précédente avait été marquée par un transfert massif vers un bon d’État à un an, qui avait attiré près de 22 milliards d’euros grâce à des avantages fiscaux attractifs, notamment la réduction du précompte mobilier. Cependant, avec la fin de ce produit en septembre 2024, une partie de cet argent a été réinjectée dans les comptes d’épargne, mais il est resté en grande partie détourné vers d’autres instruments financiers.

L’impact des taux d’intérêt et la recherche de nouveaux produits d’épargne

Bien que les taux d’intérêt sur les comptes d’épargne aient été plus élevés qu’auparavant, ce ne sont pas tous les Belges qui ont choisi de maintenir leur argent sur ces produits. La tendance montre une recherche croissante pour des alternatives comme les comptes à terme, les assurances-placements ou les fonds d’investissement. Ces produits financiers ont gagné en popularité et plusieurs banques l’ont confirmé dans leurs derniers bilans. En effet, une diversification des investissements semble être une stratégie prisée par les épargnants belges en 2024.

Les banques, pour leur part, ne sont pas restées les bras croisés face à cette évolution. Elles ont réagi en ajustant leurs offres, et certaines ont même annoncé des baisses de taux d’intérêt pour 2025. Ces baisses sont notamment liées à l’évolution du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE), qui reste un facteur déterminant dans la rémunération des comptes d’épargne. Malgré l’attrait de ces alternatives, les comptes d’épargne restent un produit populaire et sûr pour une partie des épargnants, notamment les plus conservateurs.

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