Entreprise : les travailleurs belges sous surveillance avec cette nouvelle mesure

Les entreprises belges devront enregistrer le temps de travail de leurs salariés, en réponse à une directive européenne visant à mieux réguler les horaires de travail.

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Entreprise : les travailleurs belges sous surveillance avec cette nouvelle mesure. Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

À partir de janvier 2027, une nouvelle règle va bouleverser la gestion du temps de travail dans les entreprises belges : toutes devront enregistrer les heures prestées par leurs salariés. Une mesure qui, bien que jugée nécessaire, soulève de nombreuses questions quant à sa mise en œuvre et ses implications pratiques.

Cette décision émane d’une directive européenne sur le temps de travail et a été largement inspirée par un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne rendu en 2019. Dans ce jugement, la Cour avait souligné l’importance de la mesure du temps de travail pour garantir le respect des droits des travailleurs. En l’absence d’un système d’enregistrement, il devenait impossible d’assurer que les règles européennes relatives aux horaires de travail étaient respectées.

Jusqu’à présent, la Belgique n’avait pas encore adopté cette obligation, contrairement à la majorité des autres pays européens. Cette situation a changé récemment, après des discussions au sein du gouvernement belge, qui a conclu qu’il était désormais indispensable de se conformer à cette directive. L’objectif, cependant, n’est pas de contraindre les entreprises avec des systèmes trop rigides, mais de leur permettre de choisir une méthode qui convienne à leurs activités tout en respectant les exigences européennes.

Il ne sera donc pas nécessaire de recourir à des dispositifs comme les « pointeuses« , mais plutôt à un système fiable et objectif de mesure du temps de travail, expliquent nos confrères de l’Echo.

Un bouleversement pour les entreprises et leurs salariés

Ce changement pourrait représenter un défi pour de nombreuses entreprises, surtout celles qui n’ont pas encore intégré de telles pratiques. Il leur faudra non seulement investir dans des outils de suivi, mais aussi former leurs équipes à la gestion de ce nouveau système. De plus, la mise en place de ce suivi ne se résume pas à un simple enregistrement des heures ; il faudra aussi s’assurer que les employés respectent les limites légales sur les heures supplémentaires et le temps de repos.

Les syndicats ont accueilli favorablement cette mesure, estimant qu’elle permettrait de mieux contrôler les horaires de travail et d’éviter les abus. En revanche, certains employeurs craignent que cela ne génère des coûts supplémentaires et une bureaucratie alourdissante.

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