Les dispositions prévues dans la supernote du formateur Bart De Wever concernant les pensions du corps enseignant ne laissent pas les syndicats indifférents. Face à cette réforme, les salariés du secteur expriment leur mécontentement ainsi que leurs craintes concernant l’impact considérable que cette mesure pourrait entraîner.
C’est le cas du syndicat chrétien des enseignants en Flandre, qui s’inquiète des modifications envisagées, selon le Tijd en date du mardi 26 novembre. Les enseignants ne sont pas les seuls concernés par cette réforme, les directeurs d’école le sont également.
Une mauvaise nouvelle pour le corps enseignant
Le syndicat chrétien des enseignants en Flandre s’inquiète de l’impact négatif des dispositions prévues dans la supernote du formateur Bart De Wever sur la pension des enseignants. Selon les simulations de la Christelijke Onderwijs Centrale (COC), un enseignant ayant quarante ans de service pourrait voir sa pension diminuer de 15 à 16 %. Pour un directeur d’école, la perte pourrait être encore plus importante et dépasser le seuil des 200 000 euros par an après une vingtaine d’années de retraite. Dans l’édition du Tijd de mardi, le syndicat flamand s’alarme des modifications envisagées pour le calcul des pensions des enseignants, celles-ci étant actuellement déterminées par un salaire de référence et une fraction de carrière.
Actuellement, le salaire de référence est fixé sur la base des dix dernières années d’activité. La supernote du formateur Bart De Wever propose d’étendre cette période à quarante ans, ce qui pourrait entraîner une perte importante pour les enseignants en termes de montant de leur pension. Quant à la fraction de carrière, elle est actuellement calculée pour les salariés de ce secteur avec un tantième de 1/55. La supernote propose de la modifier en 1/60 après l’application de la réforme, ce qui réduirait de manière considérable le montant de la pension.
Une perte encore plus importante pour les directeurs d’école
Selon la COC, si ces changements sont confirmés, ils auront un effet catastrophique tant sur les pensions des enseignants que sur celles des directeurs d’école. Un enseignant issu de l’enseignement supérieur de type court, avec 40 ans de carrière, subirait ainsi une perte de revenus de l’ordre de 96 000 euros après 20 ans de retraite.
Pour les enseignants issus de l’enseignement de type long, le préjudice est estimé à 116 000 euros. Quant à un directeur disposant d’un master et de 20 ans de carrière, la perte s’élèverait à 217 000 euros après 20 ans de retraite, selon le syndicat.
