Les deux enseignes Aldi et Lidl font l’objet d’une enquête pour pratiques trompeuses après avoir été dénoncées par quelques organisations d’entrepreneurs indépendants, de supermarchés de quartier et de poissonniers.
Tous ces partis ont récemment déposé une plainte commune auprès de l’Inspection économique. Ceci concerne principalement la vente à perte de moules qui sont proposées aux clients à peine à deux à trois euros le kilo.
Un impact négatif sur le marché des moules
Trois organisations d’entrepreneurs indépendants ont décidé de prendre les choses en main en demandant à l’Inspection économique d’enquêter sur d’éventuelles ventes à perte de moules chez Aldi et Lidl. Ainsi, c’est dans ce cadre que l’Union des entrepreneurs indépendants Unizo, l’organisation de supermarchés et de magasins spécialisés Buurtsuper.be, ainsi que la fédération des commerçants en poisson Vishandelaars.be ont déposé cette plainte estimant que le fait que les deux enseignes vendent des moules à perte soit inacceptable.
Selon ces organisations, les promotions de dumping proposées par Aldi et Lidl ne font que rendre les moules plus chères, impactant sérieusement le marché de ces mollusques. « Lors d’une récente action promotionnelle, les deux enseignes ont vendu des moules entre 2 et 3 euros le kilo. Ce sont des prix auxquels même les mareyeurs ne peuvent pas acheter ces petites moules au producteur, et encore moins au grossiste », ont déclaré les fédérations dans un communiqué de presse. Le trio souhaite aussi que les services d’inspection soient dotés des ressources nécessaires pour effectuer de leur propre chef des contrôles sur les pratiques commerciales loyales au sein du secteur.
Il faut bien comprendre que ces actions de dumping entreprises par les deux chaînes de magasins ne font qu’entraîner une augmentation des prix des moules, selon Unizo. En effet, en achetant en masse la catégorie Super, la plus petite, les mollusques ont de moins en moins de chances d’arriver à maturité chez le producteur dans les catégories comme “Goudmerk”, qui nécessitent deux ans de croissance. L’offre des catégories plus grandes est donc plus réduite et presque inabordable.
Aldi se défend
Samedi dernier, Aldi n’était pas au courant d’une enquête sur les prix des moules. Le détaillant a toutefois démenti toute idée de vente à perte liée à ses pratiques. « Grâce à nos gros volumes de commandes – il y a 440 magasins Aldi en Belgique – et aux relations à long terme que nous entretenons avec nos fournisseurs, nous sommes en mesure d’offrir à nos clients des prix compétitifs qui sont également corrects pour nos fournisseurs », a déclaré le porte-parole Jason Sevestre à HLN.
