La construction et la rénovation de logements connaissent une évolution constante, mais 2025 marque un tournant important en Belgique. Les autorités régionales adoptent des règles plus strictes pour limiter les impacts environnementaux et encourager des pratiques plus durables.
Qu’il s’agisse de chauffage ou de fiscalité, ces modifications concernent autant les particuliers que les professionnels du secteur. Dans ce contexte, comprendre les implications de ces nouvelles règles est crucial pour anticiper et s’adapter aux changements à venir.
L’interdiction des chaudières au mazout et des poêles à bois polluants
De nouvelles réglementations touchant directement ceux qui construisent ou rénovent sont prévues en Belgique. Interdictions progressives des chaudières au mazout, nouvelles normes environnementales et ajustements fiscaux figurent parmi les changements majeurs. Ces mesures visent à accélérer la transition écologique et à moderniser le secteur du bâtiment.
Dès 2025, Bruxelles et la Wallonie adoptent des restrictions significatives concernant les systèmes de chauffage au mazout. À Bruxelles, l’installation de nouvelles chaudières au mazout sera totalement interdite à partir du 1ᵉʳ juin, un pas vers la réduction des émissions de CO₂. Bien que cela ne concerne qu’une minorité de foyers, les alternatives doivent être envisagées rapidement. En Wallonie, où 50 % des ménages utilisent encore le mazout, les nouvelles constructions ne pourront plus intégrer ce type de chauffage dès mars 2025. Les remplacements seront également proscrits à partir de janvier 2026.
Parallèlement, Bruxelles s’attaque aux poêles à bois non conformes. Dès le 1ᵉʳ janvier 2025, seuls les appareils respectant la directive Ecodesign seront autorisés. Cette mesure cible les émissions de particules fines, les appareils d’occasion étant jugés trop polluants. Ces restrictions visent à améliorer la qualité de l’air tout en incitant les citoyens à choisir des solutions énergétiques modernes et écologiques.
Un soutien financier et des mesures fiscales transitoires
Pour accompagner ces changements, des dispositifs financiers et fiscaux sont mis en place. Le fonds Promaz, accessible jusqu’au 28 février 2025, offre un soutien pour les réservoirs de mazout présentant des fuites. Il permet notamment de bénéficier d’aides pour l’assainissement des sols en cas de pollution, une problématique encore largement répandue.
En matière de fiscalité, le taux de TVA réduit à 6 % pour la démolition et la reconstruction devient permanent pour les particuliers. Cependant, les promoteurs immobiliers bénéficient d’une extension de six mois, jusqu’au 30 juin 2025, pour appliquer ce taux avantageux dans leurs projets. Cette mesure vise à encourager les initiatives favorisant la rénovation et l’optimisation énergétique des logements.
Ces décisions illustrent une volonté de soutenir une transition écologique maîtrisée tout en limitant les impacts financiers pour les propriétaires et les professionnels du secteur.