Après la hausse constatée à la fin du mois de mai, le gaz européen débute le mois de juin avec une nouvelle augmentation significative. En raison de certains imprévus, le gaz européen atteint ses plus hauts niveaux de l’année en cours.
Fin mai, le cours du gaz naturel atteignait 34,78 euros le MWh sur le marché à terme néerlandais (TTF). Pour rappel, ce dernier est l’indicateur du prix du gaz en Europe. Cette hausse des prix du gaz dans le vieux continent était essentiellement due aux importations de l’Autriche qui continue de se ravitailler en gaz russe, un juge pourrait, en effet, lui interdire d’importer du gaz depuis la Russie.
Une hausse de 10% ce lundi
Ce lundi, c’est une nouvelle progression que vient d’enregistrer le marché du gaz européen. En effet, le contrat à terme du TTF néerlandais s’établit à 37,825 euros le mégawattheure (MWh) ce lundi, soit une hausse de 10 %. Plus tôt dans la journée, le gaz naturel européen avait même bondi de près de 13% et atteint son plus haut niveau de l’année à 38,70 euros.
Il faut dire que depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Europe dépend désormais exclusivement de la Norvège. En délaissant le gaz naturel russe, le vieux continent s’expose donc à des imprévus qui font souvent bondir le prix du gaz européen, et c’est justement ce qui vient de se passer ce lundi 3 juin. En effet, à cause d’une perturbation qui paralyse le site gazier norvégien de Nyhamna, l’acheminement en gaz vers le terminal britannique d’Easington a été stoppé. Pour l’heure, la cause de cette interruption demeure inconnue.
Une livraison en gaz qui baisse de 56,7 millions de m3 ce lundi
« Il y a des problèmes opérationnels sur (la plateforme) Sleipner Riser », a indiqué à l’AFP Randi Viksund, directrice de la communication de l’opérateur norvégien de gazoducs Gassco. « Des réparations y sont nécessaires. En conséquence, Langeled a été fermé et cela a débouché à des réductions dans le système… Il n’y a pas de livraisons à Easington », a-t-elle détaillé.
Au total, la baisse des volumes a atteint 29,7 millions de m3 dimanche et devrait avoisiner les 56,7 millions de m3 ce lundi. « Nous travaillons à mettre en place un plan pour réparer les dégâts sur Sleipner Riser », a néanmoins tenu à rassurer la directrice de la communication de l’opérateur norvégien de gazoducs Gassco.
Avec un prix du gaz européen plus élevé, les tarifs de distribution pourraient alors aussi augmenter dans les prochains mois, ce qui va impacter défavorablement les factures des consommateurs belges.
