Le Creg, le régulateur fédéral de l’énergie, alerte sur l’écart croissant entre les contrats fixes et variables, poussant les consommateurs à reconsidérer leurs options pour réduire leurs factures.
Avec une différence qui atteint 30 % pour l’électricité et 37 % pour le gaz, les contrats variables apparaissent comme une option plus intéressante pour de nombreux consommateurs. Toutefois, environ 25 à 30 % des ménages belges continuent de privilégier les contrats fixes, malgré les hausses observées ces derniers mois.
Une baisse des prix avantageant les contrats variables
En octobre, le Creg a constaté une baisse générale des prix de l’énergie, mais cette baisse est davantage perceptible pour les contrats variables. Contrairement aux contrats fixes qui bloquent les tarifs sur une période définie, généralement d’un an, les contrats variables ajustent les prix en fonction du marché, souvent de manière mensuelle ou trimestrielle. Dans le détail, le contrat fixe le moins cher pour le gaz est aujourd’hui 37 % plus élevé que le contrat variable le plus abordable, alors que cet écart n’était que de 20 % il y a quelques mois. Pour l’électricité, la différence atteint désormais 30 %.
Face à cette situation, Laurent Jacquet, directeur de le Creg, encourage les ménages à examiner attentivement leurs contrats actuels. Pour ceux dont les tarifs ne figurent pas parmi les moins chers, un passage vers un contrat variable pourrait s’avérer une meilleure solution financière à court terme.
Les contrats fixes gardent la côte malgré tout
Malgré ces différences de prix, les contrats fixes continuent d’attirer une part non négligeable des ménages belges. Depuis la crise énergétique de 2022, la part de ces contrats a progressivement augmenté, représentant aujourd’hui entre 25 et 30 % des foyers. Cette préférence pour des tarifs fixes s’explique par l’incertitude et la volatilité des prix, qui ont conduit de nombreux consommateurs à opter pour la sécurité d’un tarif stable, même si celui-ci peut s’avérer plus coûteux à long terme.
Les fournisseurs avaient d’ailleurs suspendu l’offre de nouveaux contrats fixes durant une période, face à l’instabilité des prix de l’énergie. Cependant, avec la stabilisation récente des prix, ces formules ont peu à peu refait surface, même si elles restent moins avantageuses que les formules variables.
Pas de hausse des prix attendue à court terme
Le Creg se montre rassurante quant à l’évolution des prix de l’énergie à court terme. Le régulateur n’anticipe aucune hausse significative dans les mois à venir, ce qui pourrait encore renforcer l’intérêt pour les contrats variables. Cette absence de tension sur le marché énergétique offre ainsi aux consommateurs l’opportunité de revoir leurs choix contractuels sans craindre une flambée soudaine des prix.