Emplois en crise : un secteur clé perd 15 000 postes en dix ans en Belgique

Près de 15.000 emplois ont été supprimés en dix ans dans un secteur clé, en raison des restructurations et des évolutions technologiques.

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Emplois en crise : un secteur clé perd 15 000 postes en dix ans. Crédit : Shutterstock | Econostrum.info - Belgique

Les chiffres sont frappants : en l’espace de dix ans, le secteur financier belge a supprimé près de 15.000 emplois, une évolution marquée par la restructuration et la révolution numérique. Une tendance qui s’intensifie et qui a des conséquences sur toute l’économie.

Entre 2001 et 2025, le nombre d’employés dans les activités financières et d’assurances en Belgique a chuté de 37.500 postes, soit une baisse de 26 %. Ce phénomène a particulièrement touché les grandes banques du pays, avec BNP Paribas Fortis, ING et KBC en tête des suppressions d’emplois. Ensemble, ces trois géants du secteur représentent plus de 10.000 des pertes enregistrées. Le nombre d’employés dans cette branche est ainsi passé de 145.200 à 107.700, selon les données les plus récentes de l’Institut des Comptes Nationaux (ICN), publiées par la Banque nationale de Belgique.

L’automatisation et la numérisation en cause dans la suppression d’emplois

L’impact de cette transformation est double. D’un côté, la digitalisation a modifié les méthodes de travail, avec l’automatisation des processus bancaires, la montée en puissance des plateformes numériques et des services en ligne. De l’autre, les restructurations internes des banques, souvent motivées par des économies de coûts, ont conduit à des licenciements massifs, affectant surtout les fonctions administratives et les services traditionnels, expliquent nos confrères du Soir.

Au-delà des chiffres, ce phénomène soulève plusieurs questions sur la capacité du secteur financier à s’adapter à un monde de plus en plus technologique tout en préservant l’emploi. La numérisation des services, qui réduit la nécessité d’un personnel de guichet ou de back-office, a entraîné des économies substantielles pour les banques. Cependant, ces gains sont réalisés au prix de milliers de suppressions d’emplois. Dans ce contexte, l’emploi dans les secteurs liés aux nouvelles technologies, comme la cybersécurité ou l’analyse de données, a connu une hausse, mais ces nouveaux postes ne compensent pas totalement les pertes.

Quel avenir pour les emplois dans le secteur financier ?

En comparant cette situation à celle d’autres secteurs, comme l’industrie ou l’agriculture, on constate que le secteur financier a été l’un des plus touchés en termes de réduction d’emplois. En effet, si l’agriculture a perdu 30 % de ses emplois depuis 2001 et l’industrie 23 %, le secteur financier affiche la plus grande contraction en pourcentage. Dans ce contexte, il est légitime de se demander si le secteur financier belge est sur la bonne voie pour maintenir sa compétitivité tout en assurant une juste transition pour ses employés. La question des reconversions professionnelles et du soutien à l’innovation restera centrale pour les années à venir.

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