Les écarts de rémunération en Belgique sont frappants et varient fortement en fonction des secteurs. Certains métiers offrent des salaires bien au-dessus de la moyenne, tandis que d’autres, pourtant essentiels à l’économie, sont nettement moins rémunérés.
Les données récentes partagés par Jobat sur les salaires montrent que les secteurs industriels et de gestion dominent largement en termes de rémunération. Dans un contexte économique où les avantages extralégaux comme les chèques-repas prennent une place croissante, il est important de comprendre les tendances salariales et les facteurs qui influencent ces disparités.
Des salaires élevés dans l’industrie et la direction
En Belgique, les travailleurs occupant des postes de direction, de gestion, ainsi que certains profils dans l’ingénierie et le droit bénéficient des plus hauts salaires. Le secteur pétrochimique et pharmaceutique est particulièrement généreux, attirant des candidats qualifiés grâce à des rémunérations élevées. Les directeurs et responsables de départements se distinguent nettement dans ce classement, avec des salaires qui peuvent largement dépasser les 8.000 euros bruts par mois. Les juristes et les ingénieurs occupent également une place de choix, souvent avec des rémunérations nettes élevées et un marché de l’emploi qui reste très favorable pour ces profils qualifiés.
Derrière ces secteurs bien rémunérés, les techniciens connaissent une montée en puissance notable. Bien que non présents dans le top 10 l’an passé, leur salaire moyen a connu une forte augmentation de 6,8 % cette année, atteignant 4.161 euros brut par mois. Cette évolution témoigne d’une dynamique de valorisation de certaines compétences techniques et spécialisées dans des domaines comme l’ingénierie et la maintenance. De plus, l’expansion de certains secteurs industriels et technologiques permet à de nombreuses professions techniques d’élargir leurs horizons en termes de rémunération.
Les secteurs à bas salaires et les disparités
En revanche, certains secteurs, comme l’Horeca et le nettoyage, affichent des salaires bien plus bas, malgré l’importance de ces métiers pour le bon fonctionnement de l’économie belge. Les agents de nettoyage, par exemple, gagnent en moyenne 2.765 euros bruts par mois, un salaire bien inférieur à celui des métiers techniques ou des postes de gestion. Les travailleurs du secteur de l’Horeca, qui incluent les serveurs et les cuisiniers, perçoivent également des salaires moyens plus bas, avec des montants avoisinant les 3.318 euros bruts par mois.
Les disparités salariales sont aussi amplifiées par l’impact des avantages extralégaux. En effet, près de 77 % des travailleurs belges bénéficient de chèques-repas, ce qui constitue un avantage notable pour augmenter leur pouvoir d’achat. Ces avantages complètent souvent un salaire de base et influencent les décisions des travailleurs à choisir leur secteur d’activité. Toutefois, même avec ces compléments, certains secteurs restent significativement en retrait en termes de rémunération brute.