Les Belges, déjà confrontés à la hausse des prix de l’énergie, vont devoir faire face à un nouveau choc financier : une augmentation significative des tarifs de distribution de l’électricité, prévue pour les années à venir. Cette nouvelle vague de hausses fait suite à des défis imprévus liés à l’évolution rapide du réseau électrique.
Depuis plusieurs années, le réseau électrique wallon est sous tension. L’augmentation de la consommation d’électricité, notamment avec l’essor des véhicules électriques et l’installation massive de panneaux photovoltaïques, met à rude épreuve les infrastructures existantes. Selon Fernand Grifnée, le patron d’Ores, le principal gestionnaire de distribution d’énergie en Wallonie, la situation devient critique.
« Accélération sans précédent de la transition énergétique », explique-t-il à Sudinfo. Les investissements nécessaires pour moderniser le réseau se chiffrent désormais à 2,5 milliards d’euros pour la période 2025-2029, un montant qui pourrait encore augmenter.
Un réseau électrique sous tension
L’ampleur du problème se manifeste déjà par des phénomènes de sous-tension. Lorsque la tension dans le réseau chute sous un certain seuil, les conséquences peuvent être désastreuses : des appareils ménagers défectueux, des équipements industriels endommagés, voire des pannes de chauffage. Sur les 40 000 circuits analysés par Ores, près de 25 % sont déjà à risque.
Ce phénomène est exacerbé par l’augmentation des bornes de recharge pour véhicules électriques, dont le nombre a explosé en quelques mois.
Comment régler les problèmes d’alimentation en électricité ?
Pour résoudre ces problèmes, des investissements colossaux sont nécessaires. Cependant, la facture risque d’être salée pour les consommateurs. Dès janvier 2027, de nouvelles hausses de tarifs sont attendues, bien que des efforts soient faits pour répartir la demande sur des plages horaires plus flexibles. Les entreprises, par exemple, pourraient bénéficier de solutions permettant de décaler leur consommation à des moments où l’électricité est moins sollicitée.
Les autorités wallonnes et les gestionnaires de réseau s’efforcent d’adapter le réseau à la transition énergétique, mais la route sera longue. L’avenir énergétique de la Belgique repose sur des choix difficiles : investir massivement ou risquer une crise d’approvisionnement. À court terme, ce sont les consommateurs qui devront assumer le coût de cette transformation.








