Le ciel belge offrira un spectacle céleste notable ce samedi 29 mars 2025, avec une éclipse partielle de Soleil visible en journée. Le phénomène intervient dans un mois de mars particulièrement riche en événements astronomiques, marqué notamment par une lune de sang observée le 14 mars.
Ce rendez-vous entre le Soleil et la Lune, bien qu’incomplet, devrait mobiliser les amateurs d’astronomie et curieux de tout âge. L’occasion est idéale pour sensibiliser le public à l’observation astronomique et aux règles de sécurité qu’elle implique.
Une éclipse visible entre 11h14 et 13h01 selon les régions
Le phénomène débutera à 11h14 (heure locale) avec une occultation partielle du disque solaire par la Lune. L’éclipse atteindra son apogée à 12h07, avant de se terminer à 13h01. Selon les données fournies par les spécialistes, entre 10 % et 30 % de la surface du Soleil sera masquée, en fonction de la localisation précise de l’observateur en Belgique. Le taux d’occultation variera donc d’une région à l’autre, avec une couverture plus marquée à l’ouest du pays.
Ce type d’éclipse ne provoque aucun assombrissement visible de l’environnement ambiant. La luminosité ambiante restera presque inchangée, contrairement à ce qui peut être observé lors d’une éclipse totale, comme celle prévue le même jour dans certaines régions du nord du Canada, où la Lune cachera jusqu’à 94 % du Soleil.
Le phénomène observable en Belgique est le premier d’une série de trois éclipses partielles attendues sur trois années consécutives, a assuré SoSoir. Les prochaines auront lieu le 12 août 2026 en soirée, puis le 2 août 2027. Quant à la prochaine éclipse solaire totale visible depuis la Belgique, elle n’est prévue qu’en 2090, ce qui renforce l’intérêt des amateurs pour les événements intermédiaires comme celui de ce samedi.
Observer en toute sécurité : les recommandations essentielles
Regarder une éclipse de Soleil, même partielle, sans protection adaptée, constitue un danger sérieux pour les yeux. Le rayonnement solaire direct peut provoquer des lésions irréversibles de la rétine, même lorsque le Soleil est partiellement couvert. L’Observatoire de Paris insiste sur ce point : l’observation à l’œil nu ou avec des lunettes de soleil classiques est fortement déconseillée.
Les seules protections reconnues comme efficaces sont les lunettes spéciales « éclipse », certifiées selon la norme ISO 12312-2. Ces filtres bloquent les rayonnements nocifs et permettent d’observer le phénomène en toute sécurité. Pour celles et ceux qui souhaitent éviter tout contact visuel direct, une alternative recommandée est l’observation par projection, notamment à l’aide d’un solarscope, un dispositif abordable et accessible dans les commerces spécialisés.
Les instruments optiques comme les jumelles ou les lunettes astronomiques ne doivent jamais être utilisés sans un filtre solaire spécifique, comme le mylar de densité 5. Sans ce type de protection, ces appareils peuvent concentrer les rayons solaires et entraîner de graves accidents oculaires. De nombreux clubs et associations d’astronomie proposent des animations guidées pour assurer une observation sécurisée du phénomène, notamment pour les scolaires.
Cette éclipse représente une occasion précieuse d’initiation à l’astronomie. Elle permet de rappeler les mouvements des astres dans le système solaire et d’illustrer, de manière concrète, les lois orbitales de la mécanique céleste. Pour les enseignants ou médiateurs scientifiques, c’est aussi une opportunité de proposer des activités pédagogiques adaptées au public jeune ou débutant.