Dès janvier 2025, les droits d’enregistrement pour l’achat d’un logement en Wallonie passeront de 12,5 % à 3 %. Cette réforme s’accompagne d’un changement majeur : la suppression du chèque habitat, un avantage fiscal autrefois apprécié des ménages.
Pour ceux qui souhaitent encore en bénéficier, la signature d’un crédit avant la fin de 2024 devient impérative. Ce bouleversement fiscal vise à simplifier le processus d’achat immobilier tout en modifiant les aides disponibles.
Une réduction des droits d’enregistrement historique
La réduction des droits d’enregistrement constitue une étape significative pour les futurs acheteurs de biens immobiliers en Wallonie. À partir de 2025, ces droits, qui représentaient jusqu’à présent 12,5 % du prix d’achat d’un bien, seront ramenés à 3 %. Ce changement vise à alléger la charge financière liée à l’achat immobilier, une préoccupation centrale pour de nombreux ménages, notamment avec ces temps de crise où les prix des maisons et des appartements connnaissent une véritable expansion.
Les terrains à bâtir et les habitations existantes sont tous concernés par cette réforme. Toutefois, ce coup de pouce fiscal se fait au détriment d’autres dispositifs, notamment le chèque habitat. Cette suppression marque la fin d’une mesure qui avait pour but de soutenir les ménages à revenus modestes dans le remboursement de leur prêt hypothécaire.
Pour les acheteurs potentiels, cette simplification fiscale constitue un avantage, mais elle demande également une réflexion rapide pour ceux qui comptaient sur le chèque habitat. Selon les notaires interrogés, un crédit signé avant le 31 décembre 2024 permettra de bénéficier encore de ce dispositif, même si les travaux ou l’achat effectif se déroulent plus tard. Passée cette date, seuls les nouveaux taux d’enregistrement seront applicables.
La fin du chèque habitat : quelles conséquences pour les ménages ?
Le chèque habitat, avantage fiscal attribué en fonction des revenus pour alléger le remboursement des crédits immobiliers, disparaîtra dès janvier 2025. Introduit pour soutenir financièrement les familles et les primo-accédants, il avait permis de compenser en partie le coût élevé des droits d’enregistrement. Avec la réforme, l’effort de simplification administrative prend le pas sur la personnalisation des aides.
Cette suppression est perçue comme un revirement majeur. Les notaires rappellent que les ménages souhaitant bénéficier du chèque doivent impérativement finaliser leur crédit immobilier avant le 31 décembre 2024. Passé ce délai, seuls les avantages liés à la réduction des droits d’enregistrement subsisteront. La réforme soulève des interrogations : les futurs acheteurs bénéficieront-ils réellement d’un gain équivalent à celui qu’offrait le chèque habitat, ou certains ménages seront-ils pénalisés ? Ce changement risque de redéfinir la stratégie d’achat de nombreux ménages wallons.