Dette publique : où se situe la Belgique par rapport à ses voisins ?

La Belgique reste parmi les pays à forte dette publique, avec un déficit plus élevé que la moyenne de la zone euro, ce qui nécessite une vigilance accrue.

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Drapeau dela belgique et celui de l'UE
Dette publique : où se situe la Belgique par rapport à ses voisins ? : Crédit : Canva | Econostrum.info - Belgique

La gestion de la dette publique reste un sujet central dans les discussions économiques européennes. En 2024, la Belgique figure parmi les pays de la zone euro affichant un ratio de dette relativement élevé. 

Ce ratio, exprimé comme un pourcentage du produit intérieur brut (PIB), est un indicateur important de la santé financière d’un pays. Les comparaisons avec ses voisins, notamment la France, l’Italie et la Grèce, montrent une position intermédiaire, mais l’évolution future du déficit public sera cruciale pour maintenir la stabilité économique du pays.

La Belgique, quatrième de la classe en matière de dette publique

La Belgique se classe au quatrième rang des pays de la zone euro en termes de ratio de la dette publique brute par rapport au PIB, avec un taux de 104,7 % à la fin de 2024, a relaté Le Soir. Bien qu’elle se situe en dehors du podium, juste derrière la France, l’Italie et la Grèce, cette position soulève des questions sur la soutenabilité de la dette à long terme.

Les pays européens ayant les ratios les plus élevés en 2024 sont la Grèce (153,6 %), l’Italie (135,3 %) et la France, (113 %). Ces trois pays souffrent depuis plusieurs années d’une dette publique élevée, bien que la situation varie selon les facteurs économiques nationaux. En revanche, la Belgique a enregistré une légère baisse de son ratio, qui est passé de 105,6 % en 2023 à 104,7 % en 2024. Cette baisse, bien que modeste, témoigne de certains efforts pour contenir la progression de la dette.

L’Eurozone dans son ensemble a connu une petite hausse de ce ratio, atteignant 87,4 % en 2024, contre 87,3 % en 2023. L’Union européenne a également vu une légère augmentation, passant de 80,8 % à 81 %. Malgré cette tendance générale à la hausse, les pays comme l’Estonie (23,6 %), la Bulgarie (24,1 %) et le Luxembourg (26,3 %) font figure d’exception avec des ratios bien inférieurs à la moyenne. Ces pays bénéficient de finances publiques plus saines, ce qui leur permet de mieux gérer leurs obligations et leurs dépenses.

Le déficit public : une situation préoccupante pour la Belgique

Si la Belgique n’est pas au sommet du classement de la dette publique, elle se distingue par son déficit public, qui reste élevé. En 2024, le ratio du déficit des administrations publiques par rapport au PIB s’élève à 4,5 %, soit une légère hausse par rapport aux 4,1 % enregistrés en 2023. Cela place la Belgique en septième position au sein de la zone euro, entre l’Autriche et la Finlande. En comparaison, la zone euro dans son ensemble a vu son déficit moyen baisser légèrement, passant de 3,5 % en 2023 à 3,1 % en 2024. La Belgique dépasse donc la moyenne de la zone euro, et la situation reste préoccupante à une époque où de nombreux pays cherchent à contenir leurs déficits pour éviter de nouvelles tensions sur les marchés financiers.

Six pays n’affichaient pas de déficit public en 2024, dont le Danemark, l’Irlande et Chypre, qui ont enregistré des excédents budgétaires. D’autres pays, comme la Roumanie (-9,3 %), la Pologne (-6,6 %) et la France (-5,8 %), ont des déficits nettement plus importants que la Belgique. Ces déficits élevés sont souvent le reflet de dépenses publiques considérables pour soutenir l’économie, mais aussi des marges budgétaires limitées dans le contexte des règles européennes strictes en matière de finances publiques.

Les déficits publics élevés, comme celui observé en Belgique, peuvent poser des risques à long terme, notamment en termes de capacité à financer les services publics et à maintenir la stabilité économique. Si la situation actuelle ne semble pas encore alarmante pour la Belgique, il est crucial de suivre l’évolution de ce déficit pour éviter un dérapage budgétaire qui pourrait avoir des conséquences négatives sur la confiance des investisseurs et sur la qualité des services publics.

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