La Belgique fait face à des défis économiques majeurs en raison de son niveau élevé de dette publique et de son déficit budgétaire important. Selon les derniers chiffres publiés par Eurostat, le pays se trouve parmi les nations européennes les plus endettées, et son déficit budgétaire reste préoccupant.
À la fin du deuxième trimestre 2025, la Belgique se classe au quatrième rang des pays de l’Union européenne avec un ratio dette publique/PIB de 106,2%. Seuls la Grèce, l’Italie et la France affichent des ratios plus élevés. Ce chiffre est en légère augmentation par rapport à l’année précédente, où la Belgique avait un ratio de 106%. Cette hausse est relativement modeste par rapport à d’autres pays européens, mais elle illustre une tendance inquiétante.
Le taux d’endettement en Europe a en effet progressé de 0,4% par rapport à l’année précédente, atteignant 81,9% du PIB au niveau de l’Union européenne. Bien que l’Estonie, le Luxembourg et la Bulgarie soient en bonne position avec des ratios de dette bien inférieurs (autour de 25%), la Belgique continue de se retrouver parmi les plus endettées, indique Eurostat.
Le déficit budgétaire de la Belgique atteint des sommets
Le déficit budgétaire, un autre indicateur clé de la santé économique, présente également un tableau préoccupant. En 2024, la Belgique a enregistré un déficit de 4,4%, bien au-dessus de la moyenne de l’UE, qui était de 3,1%. Ce déficit place la Belgique parmi les sept pays les plus déficitaires de l’Union européenne, derrière des pays comme la Roumanie, la Pologne et la France.
Ce chiffre reflète une tendance à la hausse, car la Belgique a vu son classement se détériorer au fil des années : de la dixième place en 2021, à la huitième place en 2022 et 2023, et maintenant à la septième position en 2024.
Urgence de stopper la croissance de la dette et du déficit
Cette situation a des implications significatives pour la Belgique, tant sur le plan national qu’européen. Un déficit persistant et une dette élevée limitent la capacité du gouvernement à investir dans des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé ou les infrastructures. De plus, l’instabilité financière liée à ces déficits pourrait mettre la Belgique sous pression lors des prochaines réévaluations économiques européennes.
Les autorités belges devront donc prendre des mesures pour maîtriser la croissance de la dette et du déficit. Cela pourrait inclure des réformes fiscales, des coupes budgétaires ou des efforts pour stimuler la croissance économique. Cependant, la tâche sera complexe, car ces ajustements devront être équilibrés avec les besoins sociaux et économiques du pays.
