Le Bureau fédéral du Plan a revu ses prévisions concernant l’évolution de l’inflation en Belgique. Initialement attendu en août, le dépassement de l’indice pivot est désormais prévu pour septembre 2025.
Cette révision a des implications directes sur l’indexation des allocations sociales et des salaires de la fonction publique, qui seront respectivement augmentés en octobre et en novembre. Cette annonce s’inscrit dans un contexte où l’inflation reste maîtrisée, bien qu’elle atteigne une moyenne de 2,8 % pour 2025.
Une inflation sous contrôle, mais toujours présente
L’inflation reste un facteur déterminant dans l’évolution de l’indice des prix à la consommation. En Belgique, la moyenne annuelle pour 2025 a été révisée à 2,8 %, soit une légère baisse de 0,1 point par rapport aux précédentes estimations. Cette tendance s’explique notamment par la stabilisation des prix de l’énergie et des denrées alimentaires.
Le dernier dépassement de l’indice pivot avait eu lieu en janvier 2025, entraînant une augmentation automatique des salaires publics et des allocations sociales. Le prochain dépassement, désormais prévu pour septembre, signifie que les allocations sociales seront revalorisées de 2 % en octobre, suivies par les salaires de la fonction publique en novembre.
Le Bureau fédéral du Plan souligne toutefois que, malgré cette indexation à venir, les projections pour 2026 restent inchangées : l’inflation devrait ralentir et atteindre 1,3 %. Ce niveau modéré laisse penser qu’aucun autre dépassement de l’indice pivot n’aurait lieu après septembre 2025 ni même en 2026.
Des implications pour les finances publiques, le pouvoir d’achat et les entreprises
Le report du dépassement de l’indice pivot a plusieurs conséquences économiques et sociales. Pour les travailleurs du secteur public et les bénéficiaires d’allocations sociales, cela signifie un léger retard dans l’augmentation de leurs revenus. Si l’inflation reste stable, l’impact sur le pouvoir d’achat sera limité, mais une hausse imprévue des prix pourrait compliquer la situation et réduire leur capacité à faire face aux dépenses essentielles du quotidien.
Du côté des finances publiques, cette évolution apporte un peu de répit. Une indexation des salaires et des allocations représente un coût supplémentaire pour l’État et les administrations publiques. Le fait que le dépassement soit retardé d’un mois permet donc un ajustement budgétaire plus progressif, évitant ainsi une pression immédiate sur les finances gouvernementales.
Pour les entreprises, en particulier les PME, cette annonce est synonyme d’un peu plus de stabilité. L’indexation automatique des salaires peut en effet peser sur leurs charges et impacter leur compétitivité sur le marché national et international. Le report du dépassement au mois de septembre leur laisse plus de temps pour s’adapter aux éventuelles augmentations salariales et ajuster leur stratégie financière pour maintenir leur rentabilité.