La demande mondiale du pétrole connaît une faible croissance, les prix sont au plus bas depuis 2021, selon L’Agence internationale de l’énergie (AIE).
La faible croissance de la demande fait chuter les prix du pétrole, au plus bas depuis 2021
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2024 en raison du ralentissement économique en Chine. L’AIE prévoit désormais une augmentation de la demande mondiale de 900 000 barils par jour, soit 70 000 barils par jour de moins que les prévisions précédentes. Parallèlement, le prix du baril est au plus bas depuis près de trois ans.
Jeudi, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a encore revu à la baisse sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour 2024, sous l’effet du ralentissement de l’économie chinoise, et pointe un prix du baril au plus bas depuis près de trois ans.
Le prix du pétrole au plus bas depuis trois ans
Selon les dernières données avancées par l’organisme, la demande mondiale de cette source d’énergie devrait croître de 900 000 barils par jour au cours de cette année, soit 70 000 barils par jour de moins que prévu par l’AIE dans son précédent rapport mensuel. En raison de ces changements imprévisibles au niveau du marché international du pétrole, l’AIE n’a cessé de revoir ses prévisions à la baisse cette année. Il convient également de noter qu'en début d'année l’agence tablait sur une croissance de 1,2 million de barils par jour pour cette période.
Actuellement, l’organisation, dont le siège est basé en région parisienne, estime que la demande totale ne devrait pas dépasser 103 millions de barils par jour au cours de cette année. Selon les observations de cette même source, la demande de pétrole n’a augmenté que de 800 000 barils par jour durant les six premiers mois de 2024, ce qui constitue la plus faible hausse depuis 2020.
Comment expliquer cette tendance à la baisse ?
Ce manque de vigueur s’explique principalement par l’atonie de l'économie chinoise, dont la demande de pétrole a chuté en juillet de 280 000 barils par jour par rapport à 2023. Mais « en dehors de la Chine, la demande de pétrole est au mieux timide », explique l’AIE, soulignant que « la croissance a également commencé à fléchir dans les marchés émergents ».
Le déclin rapide de la croissance de la demande de pétrole a entraîné une forte baisse des prix du baril. Le prix du baril de Brent est passé mardi sous les 70 dollars pour la première fois depuis décembre 2021, soit « 20 dollars de moins qu’en avril 2024 », a noté l’agence. En ce qui concerne l'offre, celle-ci est actuellement toujours aussi robuste sur le marché du pétrole.