Plusieurs clients de l’enseigne de supermarchés Delhaize se disent « outrés » après avoir été contraints de payer des amendes pouvant aller jusqu’à 250 euros, par crainte d’avoir affaire à la police en cas de refus de coopération. De nombreux témoignages ont été partagés par ces personnes sur internet, exprimant ainsi leur mécontentement.
Selon ces consommateurs, ces sanctions seraient liées à des oublis lors de l’utilisation du self-scan. Ils s’interrogent même sur la légalité de cette pratique, qu’ils jugent parfois trompeuse.
Des oublis aux self-scans qui coûtent très cher aux clients
À Schaerbeek, des clients du Delhaize Chazal dénoncent l’imposition d’amendes pour des oublis au self-scan, qui pourraient atteindre jusqu’à 250 euros. Depuis que le magasin est passé en franchise en avril, plusieurs clients se plaignent de sanctions administratives pour des articles non scannés, soulevant des interrogations sur la légalité de cette pratique, selon des témoignages recueillis par de RTL Info.
Un habitué du magasin s’est confié au quotidien : « Pour un sac à 50 centimes non scanné, ils ont réclamé 250 euros. On paye parfois en cash, parfois par téléphone. Les clients se laissent faire, ils ont peur de la police. Cela arrive souvent pour des oublis minimes comme un sachet ou une tomate non pesée ». Il ajoute que les employés surveillent les clients sans les prévenir, attendant qu’ils passent les portiques avant de les contrôler et de les menacer d’appeler la police si l’amende n’est pas payée.
D’autres témoignages en ligne confirment ces pratiques. Une cliente a payé 50 euros pour avoir oublié de scanner un sac, tandis qu’une autre a dû verser 250 euros après 30 ans de fidélité au magasin. Certains s’inquiètent du fait que ces paiements ne laissent aucune trace, étant souvent effectués en espèces.
Delhaize se défend et affirme que tout est conforme au règlement
Interrogée, la direction du magasin affirme que les amendes ne sont appliquées que dans des cas de négligence grave, comme un grand nombre d’articles non scannés, et assure que tout est conforme au règlement intérieur affiché à l’entrée. Le magasin réfute également les accusations de paiements sans reçu.
Audrey Dereymacker, porte-parole de la police de Bruxelles-Nord, précise que ces amendes relèvent du droit civil. Ainsi, en entrant dans le magasin, le client accepte implicitement ces règles. Cependant, des doutes subsistent sur la légalité de cette pratique. Testachats et le SPF Justice critiquent le manque de clarté du règlement, qualifiant certaines clauses d’abusives et la légalité de ces amendes de contestable. Si une plainte est déposée, seul un juge pourra trancher.