Contrairement à certains pays européens, la Belgique ne taxe pas les bénéfices réalisés avec la revente ou l’achat de cryptomonnaies. Cependant, il est important de respecter certains critères pour bénéficier de cet avantage. Si les investissements dépassent un certain seuil, une taxation à hauteur de 33 % s’applique.
En effet, la Belgique propose une exonération d’impôts sur les plus-values réalisées avec les achats ou les reventes de cryptomonnaies. Pour en bénéficier, il est nécessaire de les déclarer à l’administration fiscale, qui confirmera que l’épargnant a bien le profil d’un investisseur lambda et non d’un trader.
Comment éviter d’être taxé ?
Selon Baptistin Alaime, Avocat fiscaliste chez Tuerlinckx Tax Lawyers, une société belge spécialisée dans l’accompagnement des investisseurs en cryptomonnaies, un investisseur lambda est celui qui a investi de manière prudente. Il explique qu’il est nécessaire de remplir trois conditions pour avoir le profil d’un bon investisseur dans la cryptomonnaie.
Le premier critère concerne la durée de détention d’un actif avant de le revendre : le délai entre l‘achat et la revente de la cryptomonnaie en question doit être de six mois ou plus. Ensuite, le nombre d’opérations est également pris en considération par l’administration fiscale, car un nombre trop élevé peut faire passer l’investisseur de bon père de famille à trader.
Enfin, le patrimoine investi dans les cryptomonnaies est également important : un investissement équivalent à 20 % de la fortune totale de l’investisseur est considéré comme un placement correct. Par exemple, une personne réalisant une à deux opérations de vente et d’achat de cryptomonnaies dans l’année est considérée comme un bon investisseur et bénéficie donc d’une exonération d’impôt de la part de l’administration fiscale.
Les opérations liées à la cryptomonnaie qui donnent lieu à une taxation de 33 %
En revanche, une personne ayant acheté et revendu un même actif au cours des derniers mois risque d’être taxée à 33 %, car elle sera considérée comme un trader par le fisc. Pour éviter d’être taxé, il est donc nécessaire d’éviter certaines opérations.
Parmi les actions citées par Baptistin Alaime, le staking (immobilisation de crypto-actifs pendant une longue période et réception d’une contrepartie financière), la DeFi (prêt d’actifs en échange d’un taux d’intérêt) ou encore les airdrops (distribution gratuite de cryptomonnaies) font partie des opérations à éviter pour ne pas se faire taxer par l’administration fiscale.