Le groupe Cora a officiellement annoncé la fermeture de sept de ses supermarchés, prévue pour début 2026, une décision qui menace l’emploi de ses 1.779 salariés. Ce plan s’inscrit dans un contexte économique difficile, où l’enseigne peine à adapter son modèle aux nouvelles exigences du commerce de détail.
Malgré plusieurs tentatives de redressement, notamment à travers trois plans précédents, Cora n’a pas réussi à s’imposer face aux défis posés par la concurrence, notamment celle du commerce en ligne. Cette décision intervient après une série de réorganisations internes qui n’ont pas suffi à stopper le déclin de certains magasins.
La fermeture annoncée : un choc pour les salariés
L’annonce de la fermeture des sept magasins Cora, prévue pour début 2026, a pris de court les salariés de l’enseigne, qui se retrouvent aujourd’hui face à une incertitude totale. Cette décision, qui implique un licenciement collectif des 1.779 collaborateurs concernés, marque un tournant dans la stratégie du groupe, selon Sudinfo. Ces fermetures surviennent après plusieurs plans de redressement qui avaient pour objectif de revitaliser l’enseigne. Ces efforts, bien que salués par la direction, n’ont pas permis de relever les défis posés par l’évolution des comportements de consommation.
Les travailleurs, qui ont fourni des efforts considérables au cours de ces trois plans de redressement, ont exprimé leur mécontentement et leur incompréhension. La direction de Cora a d’ailleurs reconnu que les employés n’avaient pas démérité. Cependant, malgré leur engagement, l’entreprise n’a pas pu s’adapter aux nouvelles dynamiques du commerce de détail, notamment en raison de la concurrence accrue des grandes surfaces en ligne et des enseignes spécialisées. En conséquence, l’enseigne se trouve contrainte de prendre des mesures drastiques, notamment la fermeture de ces magasins, et ce, après avoir épuisé les alternatives pour relancer leur activité.
Les employés concernés, sous le choc, se sont réunis en assemblée pour exprimer leur colère et leur frustration face à cette décision. La CNE (Confédération Nationale des Employés) reste à leurs côtés pour défendre leurs droits et soutenir les démarches à venir. L’issue de cette procédure de licenciement collectif reste encore incertaine, mais l’ampleur de cette fermeture met en lumière les difficultés que rencontrent aujourd’hui les grandes surfaces face à la concurrence en ligne et aux nouvelles attentes des consommateurs.
Un secteur en pleine mutation : la concurrence du e-commerce
La fermeture des magasins Cora s’inscrit dans un contexte où la grande distribution connaît une transformation profonde. Depuis plusieurs années, le secteur est confronté à la montée en puissance du commerce en ligne, qui a modifié les comportements d’achat des consommateurs. Cora, comme d’autres enseignes traditionnelles, n’a pas échappé à cette tendance et a peiné à se réinventer face à l’essor du e-commerce.
Les grandes surfaces comme Cora sont particulièrement vulnérables aux changements dans les habitudes d’achat, car elles ont du mal à offrir l’expérience numérique fluide et compétitive que recherchent de plus en plus de consommateurs. Malgré des efforts pour moderniser ses magasins et améliorer son offre en ligne, l’enseigne n’a pas pu surmonter la concurrence d’acteurs en ligne tels qu’Amazon et d’autres chaînes spécialisées qui ont su capter une part croissante du marché.
La direction de Cora a d’ailleurs mentionné que la fermeture des magasins en question vise à réduire les coûts et à recentrer l’activité de l’enseigne sur les points de vente les plus rentables. Les emprises commerciales, tant des magasins que des galeries commerciales, devraient être revendues dans le cadre de cette réorganisation. Cette stratégie est perçue comme un moyen pour l’entreprise de rationaliser son réseau de magasins tout en restant compétitive face aux évolutions du secteur. Cependant, cette décision reste difficile à accepter pour les employés concernés, qui se retrouvent dans une situation de précarité à la suite de l’échec de plusieurs tentatives de redressement.