Depuis plusieurs années, les contrats d’électricité à prix fixe ou variable sont la norme en Belgique. Mais à partir de 2025, une nouvelle option fait son apparition : les contrats à prix dynamique. Ces contrats reposent sur la variation en temps réel des prix de l’électricité, influencée par l’offre et la demande sur le marché de l’énergie.
Selon RTL Info, le prix de l’électricité peut ainsi changer d’une heure à l’autre, avec des périodes de prix plus bas en journée et des hausses le soir, lors des pics de consommation. L’idée est d’encourager les consommateurs à adapter leur consommation aux périodes de prix bas. Ce système pourrait notamment profiter aux foyers équipés d’appareils énergivores, comme des chauffe-eaux ou des bornes de recharge pour voitures électriques.
L’intérêt de cette solution est évident pour ceux qui peuvent ajuster leurs habitudes de consommation. Mais si la promesse d’économies est alléchante, elle nécessite une gestion rigoureuse et une bonne compréhension du fonctionnement des prix. Les utilisateurs doivent être capables de se déplacer en fonction des créneaux horaires les plus avantageux.
Comment fonctionnent les contrats à prix dynamique ?
Le principe de base des contrats à prix dynamique est simple : les prix sont indexés sur le marché de l’électricité. En d’autres termes, ils suivent les variations du prix de l’énergie tel qu’il est négocié en bourse. Les fournisseurs d’énergie s’engagent à communiquer les prix au moins 11 heures à l’avance, comme le précise Meilleurtaux.
Cela permet aux consommateurs de programmer leurs appareils électriques durant les périodes où les tarifs sont les plus bas, comme par exemple l’après-midi ou tard dans la nuit. Certaines applications connectées permettent même de suivre ces variations de manière plus précise, offrant une visibilité sur les prix prévus pour le lendemain.
Ce type de contrat peut convenir à plusieurs profils de consommateurs, notamment ceux qui possèdent des équipements énergétiques plus importants. Pour les ménages disposant de panneaux photovoltaïques, l’usage de l’énergie produit au moment où les prix sont négatifs, ou en cas de surplus d’électricité, devient stratégique. Toutefois, ces consommateurs doivent être prudents et éviter d’injecter leur production sur le réseau à des moments de saturation, afin de ne pas se voir facturer des coûts imprévus.
Les limites et les risques du tarif dynamique
Malgré les avantages potentiels des contrats à prix dynamique, certains risques et limitations doivent être pris en compte. La principale difficulté réside dans la gestion des pics de prix, qui peuvent être particulièrement élevés en cas de déséquilibre entre l’offre et la demande, une situation qui peut survenir en raison de conditions imprévues sur le marché, comme des événements climatiques ou des pannes sur les infrastructures.
La même source souligne que la très grande volatilité des tarifs peut entraîner des hausses importantes des factures pour les foyers qui ne parviennent pas à décaler leur consommation en dehors des heures de pointe.
Ce type de contrat s’adresse donc principalement à des consommateurs capables d’adapter leur comportement, comme ceux qui peuvent gérer l’utilisation de leurs appareils à des moments moins coûteux. En outre, il n’existe pas de tarif plafond, ce qui signifie que les hausses peuvent être significatives, particulièrement en période de forte demande.
Les consommateurs doivent donc être vigilants et bien se renseigner avant de souscrire à ces offres, d’autant que certaines variations peuvent conduire à des différences de prix importantes entre deux contrats similaires, comme l’indique le média belge.
Une évolution progressive à travers la Belgique
Le déploiement des contrats à prix dynamique se fera progressivement à partir de 2025. En Flandre, où la loi impose déjà aux fournisseurs de proposer ce type de contrat aux clients de plus de 200 000 abonnés, les offres sont déjà disponibles chez des acteurs comme Engie, Luminus ou Mega.
Selon les prévisions, Bruxelles et la Wallonie suivront, avec un lancement prévu en juin 2025 dans certaines régions. Ce déploiement devra s’accompagner d’une sensibilisation des consommateurs et d’une adaptation des infrastructures, notamment en matière de transmission des données de consommation en temps réel.
