La confiance des consommateurs belges replonge en mars

L’indice de confiance passe de -4 à -10 en mars, témoignant d’un retour du pessimisme économique chez les consommateurs belges.

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La confiance des consommateurs en Belgique a connu une forte dégradation au mois de mars 2025, selon les données publiées par la Banque nationale de Belgique (BNB). Après une embellie temporaire enregistrée en février, l’indice de confiance a chuté de 6 points, passant de -4 à -10, effaçant ainsi presque entièrement les gains du mois précédent. 

Cette dégradation s’inscrit dans un contexte économique toujours instable, où les craintes des ménages concernant l’avenir s’intensifient. Bien que l’indice reste légèrement supérieur au niveau de janvier dernier (-11), il témoigne d’un retour marqué du pessimisme.

L’inquiétude économique et les craintes de chômage comme moteurs de la baisse

La BNB attribue cette dégradation à un pessimisme croissant vis-à-vis de la situation économique en Belgique, ainsi qu’à une hausse des inquiétudes relatives au chômage. Les indicateurs liés aux anticipations des ménages sur l’évolution économique générale se sont fortement dégradés, atteignant même leur niveau le plus bas depuis novembre 2022. Ce recul témoigne d’une perte de confiance dans la capacité de l’économie belge à maintenir sa stabilité dans les mois à venir.

Le contexte inflationniste prolongé, les incertitudes politiques internes et les tensions persistantes sur le marché du travail nourrissent ces inquiétudes. Bien que les données détaillées sur les anticipations de chômage ne soient pas chiffrées précisément dans le rapport publié, la Banque souligne une hausse significative des craintes dans ce domaine, ce qui explique en grande partie le retour de l’indice.

Contrairement à d’autres périodes de tension, les anticipations concernant la situation financière personnelle des ménages n’ont pas évolué en mars. Ce maintien pourrait s’expliquer par l’effet différé des mesures gouvernementales prises ces derniers mois pour soutenir le pouvoir d’achat. Ces dispositifs semblent avoir stabilisé les attentes individuelles, même si la perception globale reste négative.

Recul des intentions d’épargne et perte de dynamique

Fait notable, les intentions d’épargne des consommateurs ont diminué en mars, après avoir progressé dans des proportions similaires en février. Ce revirement suggère une évolution de l’attitude des ménages, qui pourraient renoncer à épargner davantage face à un horizon économique perçu comme incertain ou à une pression plus forte sur leur budget. Cette donnée est d’autant plus significative qu’elle diffère de la tendance généralement observée en période de crise, où l’épargne de précaution tend à augmenter.

La baisse globale de la confiance des consommateurs pourrait également impacter la dynamique économique du pays dans les mois à venir. Même si la consommation reste difficile à anticiper avec précision à partir de ce seul indicateur, un indice à -10 reflète une atmosphère pesante, peu favorable à la prise de décision en matière de consommation ou d’investissement des ménages. Cela pourrait se traduire par un ralentissement des achats importants, un rapport de certains projets familiaux ou une plus grande prudence dans la gestion des budgets domestiques.

Cette évolution survient à un moment clé, alors que l’exécutif doit arbitrer plusieurs dossiers relatifs à la fiscalité et au soutien des ménages. Les résultats du mois de mars renforceront sans doute la pression sur les responsables politiques pour apporter une réponse plus ciblée aux préoccupations des citoyens, notamment sur la sécurité de l’emploi et l’évolution des prix à la consommation.

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