Le nouveau baromètre fiscal de l’Union des classes moyennes du Hainaut a été présenté à Charleroi par les responsables de l’organisation. Par la même occasion, un focus sur la situation des entreprises hennuyères a été l’ordre du jour, ainsi qu’un sondage effectué auprès des affiliés à Bruxelles et en Wallonie.
Selon cette enquête, les entrepreneurs établis dans la province de l’Hainaut ont été soumis en moyenne à un montant de 234 euros de taxes communales. Les communes hennuyères d’Antoing et de Seneffe ont été élues championnes par rapport à la pression fiscale sur les entreprises, avec des taxes s’élevant respectivement à 2 010 et 1 860 euros en 2022.
Une disparité importante entre les différentes communes en Wallonie
L’enquête réalisée par l’Union des classes moyennes (UCM) Hainaut sur les communes subissant le plus la pression fiscale a porté sur 933 entrepreneurs wallons et bruxellois. Selon les résultats obtenus, un entrepreneur wallon a en moyenne contribué à hauteur de 248 euros aux recettes fiscales de sa commune en 2022, soit une baisse de 22% par rapport à 2018. Cette diminution s’explique en partie par le moratoire instauré sur certaines taxes pendant la crise sanitaire de 2020 et suite aux inondations de l’été 2021.
L’UCM a toutefois pointé des disparités parfois importantes entre les communes. En effet, les communes hennuyères d’Antoing et de Seneffe seraient par exemple les championnes de la pression fiscale sur les entreprises, puisqu’elles ont taxé ces dernières à 2 010 et 1 860 euros respectivement. Sans grande surprise, 60% des entrepreneurs hennuyers jugent la pression fiscale très lourde, un sentiment qui serait davantage marqué dans cette zone qu’ailleurs en Wallonie.
À l’inverse, certaines communes ne demandent pas un euro supplémentaire à leurs indépendants. Parmi les 18 entités wallonnes dans ce cas, trois se situent en Hainaut : Lobbes, Brugelette et Quiévrain.
Plusieurs raisons justifient ce constat
Toutes provinces confondues, un entrepreneur sur deux estime la charge fiscale élevée (32%), voire trop élevée (19%) pour développer son entreprise dans les meilleures conditions, selon les résultats issus de l’enquête de l’UCM. Pour 35% des répondants, le manque de transparence est problématique, tandis que 40% considèrent la double imposition communale et provinciale comme un véritable frein au développement de leur entreprise, selon le sondage.
L’organisation patronale pointe par ailleurs une grande disparité fiscale entre les régions. Le montant moyen des taxes communales dues par les entrepreneurs est de 66 euros dans le Brabant wallon, 243 euros dans le Hainaut, 386 euros en province de Liège, 130 euros en province du Luxembourg et 115 euros en province de Namur.