Statbel, l’office belge de statistique, a publié le jeudi 23 mai, pour la première fois, les chiffres du risque de pauvreté et des inégalités de revenu au niveau communal. Cet indicateur met en lumière les communes où l’on risque le plus et le moins de basculer dans la pauvreté. Sans surprise, les inégalités entre les communes sont très marquées à travers la Belgique.
La commune où le risque de pauvreté monétaire est le plus faible est Horebeke, où 3,2% de la population se situait en 2021 sous le seuil de pauvreté, selon les chiffres de Statbel. C’est le chiffre le plus bas de la Belgique. À l’opposé se trouve la commune de Saint-Josse-ten-Noode, en région bruxelloise, où 34,6% de la population court un risque de pauvreté monétaire.
Le risque de pauvreté indique la proportion de la population communale dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté national, précise Statbel. En 2021, 12,7% de la population en Belgique était considérée comme à risque de pauvreté monétaire. Actuellement, on considère sous ce seuil les personnes isolées qui vivent avec moins de 1 450 euros par mois, ou moins de 3 045 euros pour un ménage de deux adultes et deux enfants. Ces revenus sont révisés à la hausse ces dernières années, en raison de l’inflation.
Attert est la commune la plus riche, Saint-Josse-ten-Noode la plus pauvre
Selon Statbel, les communes au risque de pauvreté le plus faible se trouvent toutes en Région flamande : Horebeke (3,2%), Zwalm (3,4%) et Holsbeek (3,5%). En revanche, les communes présentant les chiffres les plus élevés se situent en Région de Bruxelles-Capitale : Saint-Josse-ten-Noode (34,6%), Molenbeek-Saint-Jean (32,5%) et Anderlecht (28,6%). L’office belge de statistiques souligne que 80 communes - majoritairement en Flandre - ont un risque de pauvreté inférieur à 5%. Toutes les provinces sont représentées, sauf le Brabant wallon et la Région de Bruxelles-Capitale.
À l’inverse, 21 communes belges ont un risque de pauvreté supérieur à 20%. Ces dernières se trouvent toutes en Région de Bruxelles-Capitale (10 communes) et dans les provinces de Hainaut (6 communes) et de Liège (5 communes). « Le risque de pauvreté ne donne pas nécessairement d’indication sur la richesse d’une commune ; pour cela, nous pouvons nous pencher sur le revenu médian par commune », souligne Statbel. Le revenu médian est ainsi le plus élevé à Attert avec 40 126 euros, suivi de Kraainem (35 642 euros) et Messancy (35 246 euros).
Pour ce qui est du Top 10 des communes les plus riches en Belgique, on trouve 5 de la province du Luxembourg, 4 du Brabant flamand et 1 de la Région de Bruxelles-Capitale. « On constate cependant qu’aucune de ces communes ne figure dans le top 10 des communes aux risques de pauvreté les plus bas », souligne Statbel. Le revenu médian le plus faible se trouve à Saint-Josse-ten-Noode avec 18 341 euros, suivi de Molenbeek-Saint-Jean (18 533 euros) et Anderlecht (19 517 euros).