Le secteur du commerce de détail connaît une reprise en Europe, mais certains pays, comme la Belgique, peinent encore à suivre la tendance. Plusieurs facteurs socio-économiques expliquent cette situation contrastée.
En Europe, le secteur de la vente au détail poursuit sa reprise. Selon les prévisions d’Allianz Trade, la croissance devrait atteindre 4 % en 2025, puis 3 % en 2026, et encore 4 % en 2027. Cette reprise est alimentée par une amélioration générale des conditions économiques, notamment la reprise de la consommation après la pandémie. Les consommateurs européens semblent retrouver peu à peu leur confiance, et les commerces bénéficient d’une stabilisation de l’économie. De plus, la digitalisation, déjà bien avancée dans de nombreux pays, permet aux détaillants de toucher une clientèle plus large, et donc de stimuler les ventes.
Un ralentissement du commerce de détail en Belgique
Cependant, cette dynamique ne se reflète pas en Belgique. Bien que le pays affiche une légère reprise, celle-ci reste plus timide par rapport à ses voisins européens. Le principal frein à cette reprise est la prudence des ménages belges, qui restent réticents à dépenser après plusieurs années d’incertitudes économiques. Les Belges semblent plus frileux face à la consommation, ce qui ralentit l’essor du commerce de détail. De plus, la Belgique enregistre toujours un nombre élevé de faillites, bien que leur rythme ait ralenti.
Outre la prudence des consommateurs, un autre facteur qui pèse sur la Belgique est l’intensification de la concurrence, notamment de la part des grandes plateformes en ligne. Ces géants du commerce numérique imposent une pression supplémentaire sur les détaillants traditionnels, qui sont contraints d’investir davantage dans le numérique. Cela représente des coûts considérables, alors que les marges restent faibles, notamment à cause des hausses des coûts du personnel et des matières premières, souligne 7sur7.
Des défis structurels à relever
En plus de la concurrence en ligne, le marché du commerce de détail belge souffre d’une organisation encore trop conservatrice. Nombre d’entreprises hésitent à moderniser leurs structures ou à adopter des stratégies numériques plus audacieuses, ce qui les empêche de capitaliser sur les nouvelles tendances de consommation.








