Selon le dernier classement de la main-d’œuvre, connu sous le nom de Total Workforce Index, établi annuellement par ManpowerGroup, la Belgique connaît un recul considérable. En effet, le pays a même quitté le top 50 de ce classement international.
La Belgique a ainsi reculé de deux échelons par rapport à l’année passée, s’établissant à la 52ᵉ place sur un total de 64, selon les résultats présentés ce mardi. Les États-Unis, Singapour et le Canada arrivent en tête du classement pour la 4ᵉ fois consécutive.
Un autre recul pour la Belgique
Après avoir été classée en dernière position sur le territoire européen par rapport au taux d’emplois vacants, la Belgique enregistre un recul dans un autre classement international. Cette fois-ci, il s’agit de l’indice mondial de la main-d’œuvre, un classement établi annuellement par ManpowerGroup qui mesure l’attractivité du marché du travail des différents pays.
Pour cela, l’étude se base sur environ 200 critères répartis en quatre groupes à savoir, la disponibilité des compétences, le coût du travail, le cadre réglementaire et la productivité. L’enquête examine de près les conditions d’embauche, de gestion, de développement et de rétention des talents dont les entreprises ont besoin pour assurer leur croissance dans chaque pays participant.
Pour cette année, la Belgique occupe la 52ᵉ place au niveau mondial et maintient sa 27ᵉ place (sur 33) dans la région Europe/Moyen-Orient/Afrique. Par rapport aux autres pays européens, la Belgique se situe donc nettement derrière l’Irlande (5ᵉ), le Royaume-Uni (6ᵉ), la Suisse (8ᵉ, gain de 2 places), les Pays-Bas (15ᵉ), le Portugal (26ᵉ, gain de 3 places), la Suède (27ᵉ), l’Allemagne (36ᵉ, gain de 6 places) et la France (39ᵉ, gain de 4 places), selon ManpowerGroup.
Le coût du travail a fortement pénalisé la Belgique
Seuls cinq marchés de l’emploi européens se montrent moins attractifs que la Belgique : la Grèce (53ᵉ), la Serbie (54ᵉ), la Slovaquie (56ᵉ), l’Italie (57ᵉ) et la Turquie (59ᵉ). « L’attractivité de la Belgique est gravement affectée par sa 62ᵉ position sur 64 en matière de coût du travail », a noté Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup Belux.
« Les atouts traditionnels de la Belgique, comme la qualité de sa main-d’œuvre et sa productivité, ne parviennent pas à compenser ses mauvaises performances sur les critères du coût du travail, du taux d’emploi et d’un cadre réglementaire trop rigide. Cette situation représente une réelle menace pour notre industrie et la prospérité de notre pays, à un moment où les économies se transforment à un rythme accéléré », a-t-il ajouté. « Il est donc urgent de diminuer le coût du travail et de faire preuve d’une plus grande ambition pour affronter les défis de demain », a conclu Sébastien Delfosse.