À partir du 1er janvier 2024, les cigarettes électroniques jetables, dites « puffs », seront interdites en Belgique. Cette décision, inscrite dans un plan national anti-tabac, vise à protéger les jeunes et à réduire l’impact écologique de ces produits.
Adoptée après l’approbation de la Commission européenne, cette mesure marque une avancée notable dans la lutte contre le tabagisme et ses dérivés. Elle s’inscrit également dans une vision européenne visant à réduire la consommation de tabac à moins de 5 % d’ici 2040.
Une mesure pour protéger les jeunes et atteindre une génération sans tabac
La Belgique s’engage dans une stratégie ambitieuse pour réduire le tabagisme, en ligne avec l’objectif de l’Union européenne d’une génération sans tabac d’ici à 2040. Les cigarettes électroniques jetables, grâce à leurs goûts attractifs comme menthe ou cola et à leurs designs colorés, séduisent particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans. Nora Mélard, porte-parole de l’Alliance pour une société sans tabac, souligne : « Le problème est que les jeunes commencent à utiliser la puff sans toujours connaître sa teneur en nicotine. » Ce produit, souvent perçu comme inoffensif, est en réalité un marché d’entrée vers une dépendance à la nicotine, avec des témoignages inquiétants de jeunes utilisant ces puffs même la nuit. Cette mesure vise donc à contrer cette tendance en interdisant leur vente.
Les autorités belges ont pris une position proactive en soumettant dès 2021 une réglementation à la Commission européenne, qui a donné son feu vert en mars 2024. En parallèle, la France s’est alignée sur une politique similaire, montrant une volonté régionale concertée pour combattre les effets négatifs des puffs.
Un impact environnemental préoccupant à l’origine de l’interdiction
En plus des préoccupations sanitaires, les puffs sont critiquées pour leur désastre écologique. Leur utilisation très courte – d’un à cinq jours – les conduit souvent à finir dans les ordures sans être recyclées. Composées de plastique et de batteries au lithium, ces cigarettes électroniques jetables représentent une menace pour l’environnement, contrairement aux modèles rechargeables, utilisables jusqu’à sept mois.
À un coût attractif de 5 à 6 euros, ces produits ont connu un succès rapide, mais posent d’importantes questions écologiques. « Pourquoi interdire les puffs et pas le tabac, qui est aussi dangereux ? » se demandent les consommateurs. Cependant, d’autres soutiennent la mesure, et ce, en raison du grand nombre de jeunes qui commencent à fumer sans forcément penser aux conséquences. Pour les commerçants, cette décision signifie la fin d’un produit phare, certains annonçant déjà l’épuisement des stocks dans leurs boutiques.