Les mesures prévues en Wallonie dans le cadre de l’accord Mouvement Réformateur-Engagés deviennent sujet de nombreux débats depuis l'annonce de la nouvelle déclaration de politique régionale. Aujourd'hui, c’est le cas des chômeurs de longue durée qui a été traité. Selon les dernières révélations faites à ce sujet, ceux-ci seraient bientôt amenés à faire des travaux d'intérêt général et sociétal pour pallier leur inactivité.
Cette initiative d'accompagnement des demandeurs d’emploi concerne également les jeunes personnes sans emploi. Une mesure dont le principal objectif est de les aider à se remettre sur pied.
Des travaux d'intérêt général imposés en Wallonie
Les personnes sans emploi depuis longtemps pourraient bientôt être contraintes de réaliser des travaux d'intérêt général dans la région wallonne. C’est en tout cas ce qui a été mentionné dans la déclaration de politique régionale du nouveau gouvernement Mouvement Réformateur-Engagés. L’idée en elle-même a été soulevée par La Libre.
Ainsi, la DPR issue de l'accord mentionne la mise au point d’un “accompagnement des demandeurs d’emploi intensifié, accéléré et sur mesure”. Dans ce cadre, ce sont les jeunes en situation de NEET (Not in Employment, Education or Training), c'est-à-dire les jeunes au chômage qui ne suivent ni études ni formation et n’ont pas de travail, qui seraient encouragés “à retrouver le chemin du travail en contribuant par d’autres moyens à la vitalité de la société”.
En d'autres termes, cette contribution consiste à effectuer des travaux d'intérêt général ou sociétal qui permettent « d'aider ces personnes à retrouver le chemin du travail, en fonction de leurs capacités ». « Par exemple, en passant du temps avec des personnes âgées en maison de repos », a précisé le porte-parole des Engagés à La Libre.
Des travaux d'intérêt général, mais non forcés
Selon Pierre-Yves Jeholet, ces missions ne seront a priori pas obligatoires, mais fortement encouragées, sous peine de perdre ses allocations de chômage. Peut-on alors affirmer qu’il ne s'agit pas de travail forcé ? Le mois dernier, Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, avait vivement critiqué cette initiative proposée par le MR et les Engagés. « L’Organisation internationale du travail est claire : le travail forcé n’est pas à l’ordre du jour et ne peut pas être envisagé », avait-elle déclaré sur RTL. Elle a également insisté sur l'importance de comprendre les raisons des difficultés rencontrées par les chômeurs plutôt que de leur imposer des solutions sans connaître leur position ou leur point de vue.